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Leveaux (Amaury)

C’est l’évènement -passé inaperçu- de la semaine: la retraite à 28 ans, vous en avez rêvé? Amaury Leveaux l’a fait (étant entendu que retraite ne signifie pas obligatoirement inactivité). La future ex-star des bassins aussi grands que lui quitte donc la compétition avec un palmarès de titres et médailles qui ne rentrerait pas dans cette page. Sur lui, on a lu qu’il était ‘l’homme-dauphin’, ‘l’homme-poisson’ et autres images aquatiques; ne serait-il pas tout simplement un veau? Etymologiquement parlant bien sûr.

Eh bien non! Enfin…peut-être pas, car, dans la famille Leveaux, on trouve également l’orthographe Levaux et Leveau, ce qui nous fait deux hypothèses possibles, une occasion de réviser très facilement deux phénomènes linguistiques simples: l’agglutination et la vocalisation (*). Premier étape, l’époque à laquelle, comme souvent pour les mots qui commencent par ‘le-‘ (ou les), on écrivait Le-Veaux, car il s’agit bien de la présence de l’article défini, comme chez les Legrand (spécialistes de l’interrupteur), les Lepetit (spécialistes du camembert), les Lemercier (spécialistes des boutons), les Leroux (propriétaires de casinos) ou les Legros (mais ils se soignent), etc…A l’usage, cet article s’est collé au mot principal (il s’est ‘agglutiné’), pour former l’orthographe du nom que nous connaissons actuellement. Il s’agissait donc tout simplement de désigner quelqu’un de grand, de petit, de gros, etc

Seconde étape, la vocalisation, c’est à dire le passage d’une consonne (réelle ou fictive, c’est à dire ‘vraiment’ écrite, ou simplement prononcée) à une voyelle. Si l’on reprend l’éternel exemple-type de ‘cheval’, qui fait ‘chevau-x’ au pluriel, vous devinez bien que la forme ‘Levaux’ peut très bien être le pluriel d’un le-val au singulier, autrement dit le surnom de celui qui habite ou qui vient d’un val (dormeur ou pas), c’est à dire une vallée, ou un vallon (ces deux derniers mots existant par ailleurs eux aussi comme noms ‘propres’: Vallée, Vallon).

Le cas ‘Leveaux’ est le plus équivoque, car il comporte deux lettres ‘muettes’, le ‘e’ central (Levau ou Leveau?), et ce ‘x’ final (Leveau), ce qui pourrait très bien nous amener à envisager un sobriquet ironique, système très largement utilisé par nos ancêtres pour désigner (et moquer) un voisin auquel on prêtait le caractère ou la morphologie de certains animaux; ainsi en est-il des Corneille (au ‘bec’-comprenez le nez- crochu), des Lerat (à la moustache clairsemée), des Loiseau (beaux parleurs -comprenez siffleurs), des Renard (les malins), des Pigeon (plutôt naïfs), ou les Castor (no comment)…

Dans ce cas, notre Amaury ne serait-il pas le descendant d’un Veau, non pas au sens que lui donnait le Général de Gaulle au sujet des ‘français’, mais le métier d’un éleveur de bovins tout simplement. Vous trouvez ça bizarre? Il y en a bien de futurs joueurs de football qui se sont appelés Leboeuf! Y-aurait-t-il alors un document généalogique qui pourrait certifier l’état de cet ancêtre? A défaut, on peut toujours essayer de chercher confirmation dans un indice -toujours aléatoire- sur la souche régionale du nom, d’après le lieu de naissance de la personne. Manque de chance, le nageur est né à Delle (territoire de Belfort), à quelques kilomètres de…Montbéliard. En voilà un coup vache, au moins étymologiquement!

(*) essayez de caser ça dans un diner de Fêtes, ça marche!


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