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Mahut (Nicolas)

Hommage à une belle paire, celle qui a gagné les Masters de tennis de Londres, en commençant par le patronyme le plus apparemment énigmatique des deux; l’autre (Herbert) est très simplement la notation de deux racines ‘typiquement’ germaniques conservées telle quelles en français, ‘her (ou hari)’ + ‘berth’, soit l’idée de l’armée, suivie d’un adjectif qui signifie brillant ou illustre. Petite armée mais brillante victoire donc, autant dire un véritable cadeau de Dieu, y compris étymologiquement!

Nicolas-Pierre-Armand « n’est qu’angevin’ » (de naissance), mais il porte un nom tellement diffusé qu’il en existe des dizaines, sous des formes proches ou plus inattendues. La variante Mahut est plus spécialement usitée en Normandie ou Picardie; également présente dans d’autres régions en Mahu ou Mahuet ainsi que de Mahy, c’est une transformation du ‘prénom’ Mat(t)hieu, dont la consonne centrale a été suffisamment assourdie dans tel ou tel patois pour avoir l’air de disparaitre.

Donc, « si c’est la faute à Matthieu », autant remonter tout de suite dans le temps pour arriver au mot hébreu ‘mattaï’, soit le don de Dieu…En fait, la forme complète serait ‘mattithyahû’, autrement dit ‘matthit’ (le don) + ‘yahû’ (rien à voir avec votre moteur de recherche, il faut comprendre Yhavé, Dieu). Contracté en matthaios en grec, puis mattaeus en latin, cet épithète va devenir mondialement célèbre grâce à un percepteur d’impôts réquisitionné comme apôtre, de son nom réel Levi mais qui signera son bouquin le plus connu (un évangile) sous le nom de (St) Matthieu; et le tour est joué.

Voilà qui rend plus accessibles tous les avatars qui ont gardé le ’t’, comme les Mathus ou Mattheus lyonnais, les Matthis ou Matthys belges, les Mathon (*) et Matthonat du Centre, les Mat(t)hey lorrains ou les…Matou ou Mathoux du Jura (comme le journaliste sportif Hervé). Sans oublier évidemment les Mattéi et Matteo d’influence ou de souche italienne, et la plus grande de toutes, Mathy (comme l’humoriste et actrice lyonnaise Michèle dite Mimie).

Moins fréquente -et moins connue- est la version Mathé ou Mathée présente comme patronyme en Vendée mais aussi sous forme de prénom, homonyme piégeux de la soprano d’origine italienne Marie-Thérèse Altare dite Mathé Altéry (pour elle, c’est donc simplement la contraction des premières syllabes de ses prénoms), héroïne de nombreuses opérettes des années 1950/60 mais surtout la voix -chantée- française de Julie Andrews (« La Mélodie du bonheur ») et d’Audrey Hepburn (« My Fair Lady »), excusez du peu.

Difficile de mentionner tous les autres nombreux dérivés de ce mot originel (les Matelin et autres…Matelas!), dont certains sont en fait des déclinaisons de Mathias (lui-même issu de Matthieu, même racine et donc même sens). Moralité: si la victoire de Mahut est un don de Dieu, elle ne dispense pas d’un entrainement sérieux, comme pour son collègue des circuits, un certain Paul-Henri…Matthieu.

(*) Maton (sans’h’), le surnom des gardiens de prisons vient du fait qu’ils sont là pour surveiller les détenus, d’après le verbe d’ancien-français qui veut dire voir…mater!


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