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Mas (Roger Masmonteil, dit…)

Roger Mas est le créateur de Pifou (vous savez, le petit chien des bandes-dessinées qui ne s’exprimait que par « glop, pas glop ») , personnage publié pendant des années en compagnie de Pif le chien (dont il avait également repris le dessin en succession de son créateur José Cabrero Arnal, dans « l’Humanité »). Roger s’appelait donc de son vrai nom Roger Masmonteil. Masmonteil, qu’es-aco? (qu’est-ce çà veut dire?, pour ceux qui sont nés au nord de la Loire). Première remarque, ne cherchez pas la traduction directe dans une autre langue (comme l’espagnol par exemple), il ne s’agit en aucun façon d’un Monsieur Plus (« mas »), tel celui inventé dans les années 80 par une marque de cacahuètes. Mas est tous implement un mot du Grand-Sud, qui sent bon comme la Provence et pour cause…Il constitue le surnom d’un ancêtre qui habitait un mas. Aujourd’hui, on imagine souvent que c’est une simple maison, mais à l’origine c’est une (très) grande maison, « une maison de maitre » comme on dit parfois ailleurs. Et mieux encore, un domaine, particulièrement un domaine agricole. En effet, « mas » vient du latin « mansus », quidésigne une résidence, une propriété, et donc de quoi vivre sur cette propriété. Souvenez-vous de la séquence d’ouverture de « Gladiator » où Maximus Decimus revient dans sa « mason » en traversant son domaine, voilà le vrai mas. La confusion « touristique » actuelle vient du fait que, d’un point de vue linguistique, « mansus » va donner « mansion » en vieux-français, puis maison en français contemporain. De plus, comme beaucoup d’autres mots, pendant plusieurs siècles avant que Mr de Richelieu ne confie à l’Académie-Française le devoir de codifier les orthographes et les genres, « maison, ou mas » étaient indifféremment féminin ou masculin, selon les régions.

D’où, dans le nord de la France, le nom d’un certain Alexandre « du domaine », du…mas, qui deviendra Dumas après qu’on ait accolé l’article à son lieu de provenance, un monsieur qui n’a pourtant rien de provençal puisque né à Villers-Cotterets dans l’Aisne, et encore moins de gascon malgré des histoires de Trois Mousquetaires béarnais, puisqu’il est mort en Normandie près de Dieppe. Des centaines de pages de descriptions de paysages sans avoir pu utiliser Google!

Plus fort encore: si on utilise l’ancienne forme de l’article contracté – le « du » de Dumas- tel qu’on l’écrivait en vieux-français ou qu’on l’écrit encore en Italie, c’est à dire la forme « DEL », cela nous donne le nom d’un certain Jacques Del-Mas, patronyme d’un monsieur qui adoptera comme nom de guerre dans la résistance un autre nom de…maison, puisqu’il avait choisi Chaban. Or, Chaban, ou Chabanne (en langue d’oïl, au nord) c’est le même mot que Caban(n)e (en langue d’Oc, au sud)! Son nom est donc presque un jeu de mots, en tous cas étymologiquement, puisque composé avec le nom d’une cabane, puis celui d’une grande maison à la suite! D’ailleurs, s’appeler cabane, c’est pas plus surprenant que de s’appeler Masure, comme Bruno, et de plus, la raison est la même, à l’origine! Quant à la seconde partie du nom de Roger, Monteil, c’est tout simplement l’une des nombreuses formes d’un mot latin mons », qui signifie une colline, un petit sommet, parfois même un simple promontoire. Avec comme variantes Monteil donc, mais aussi Monteilh (en gascon), Monteils (dans l’Hérault, le Tarn et Garonne, ou le Lot et Garonne), mais aussi des diminutifs comme Monteilhet, Monteilhon, Monteilhan, etc…Roger portait donc le nom d’un ancêtre dont les bâtiments du domaine étaient bâtis sur une colline (et non pas dans une vallée, par exemple). Un sommet à la naissance, avant de l’être dans son art!


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