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Ozon (François)

Les effets de la médiatisation étant ce qu’ils sont, peu importe que l’on parle de vous en bien ou en mal, pourvu qu’on en parle: si vous ne connaissiez pas (ou peu) le réalisateur en question, la tentative pour repousser la sortie de son film vient de jeter quelques gouttes d’eau sur les pierres brûlantes de l’actualité. Mais qu’y-a-t-il exactement sous le sable?

Osons tout d’abord commencer par ce qui vient inévitablement à l’esprit, grâce sinon à Dieu du moins à une facilité pas toujours bienveillante: malgré une évidente homophonie (un même son), le futur patronyme n’a rien à voir avec le verbe oser, lequel vient d’un terme latin de la fin de l’Empire, autant dire ’de bas-étage’ car plus tout à fait respectueux de la forme classique, le verbe ‘ausare’. Il s’agit d’une ‘corruption’ de ‘audere’ qui donnera audace en français, je n’ose pas en dire davantage.

Pas la peine non plus d’en rajouter une couche avec l’ozone (impensable), cet état intermédiaire d’un oxygène si indispensable à notre planète, dont la principale caractéristique est qu’il dégage une certaine odeur lors de décharges électriques. Et cette fois, c’est le verbe grec ‘ozeïn’ qui a permis de fabriquer le mot puisqu’il signifie exhaler un parfum, sentir (au sens passif) quelque chose. CQFR (ce qu’il fallait respirer).

Nous reste donc un nom de provenance, celui d’une petite commune (1918 habitants) de l’arrondissement de Tarbes (Pyrénées-Atlantiques) qui est aussi celui de quelques hameaux en Ardèche et dans le Loiret; voilà qui expliquerait peut-être à la fois sa rareté mais aussi sa présence via l’état-civil d’un possible citoyen romain, à l’époque de l’occupation de cette partie de la Gaule.

Au fil des siècles et en remontant dans le temps, le ‘Ozon’ enregistré à la fin du 18ème siècle est passé par Ouzon (17è), Osson (15è) et même Ossonio (14è), sous l’influence d’un ‘otionem’ qui représente la mention d’un certain Otius (ou Autius), suivi du suffixe adjectif ‘-onem’ qui marque un rapport avec une personne…Et alors?
Si l’on ne cherche pas les raisons de cette qualification, on n’est pas plus avancé; alors de l’audace, toujours de l’audace, le ‘prénom’ de notre Romain vient du qualificatif ‘otiosus’ qui concerne le loisir. Non, pas une histoire de vacances mais, au sens fort, ce qu’on appelle aujourd’hui le farniente; la preuve, c’est que la racine en question donnera…oisif (!), la situation de celui qui est sans occupation (et donc inutile à la société).

Heureusement, au sens figuré, le même mot est beaucoup plus positif et même carrément contraire puisqu’il s’applique à quelqu’un qui prend son temps certes mais pour réfléchir, méditer et aborder un sujet avec calme et recul.

A tel point d’ailleurs que le fameux loisir oisif va prendre le sens de temps consacré aux études, ce qui nous ramène aussi bien à l’analyse du dossier de recours contre le film qu’au travail de longue haleine nécessaire à sa production. Au moins étymologiquement.


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