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Parmentier (Pauline)

La sportive du jour est la française (tiens, c’est bizarre, la presse n’éprouve pas le besoin de préciser sa nationalité, au contraire de Mary pierce ou Tessa Worley…), joueuse de tennis qui s’est qualifiée pour la finale du tournoi d’Istanbul (ce qui ne vous aura pas échappé) en battant -je cite- « la roumaine Irina Begu » (des fois que vous la prendriez pour une bretonne, cette fois) avant d’affronter « la slovène Polona Hercog » (et qu’on pense qu’elle vient de Varsovie)…

Il serait facile -et particulièrement malvenu- de dire que Pauline n’a fait de son adversaire que du hachis, d’autant que le but de ce blog est de montrer qu’il n’y a jamais de quoi se moquer d’un patronyme mais plutôt de se méfier des approximations. Et pour notre championne, on ne peut pas mieux dire que l’habit ne fait justement pas le moine!

Cette fille du Nord est née dans le Pas-de-Calais à…Cucq, qui n’a donc rien à voir avec celui de la banlieue de Marseille (Plan de Cuques) ni celui du Lot (le célèbre Montcuq), en tous cas géographiquement. Et son nom, très répandu dans le Nord et les Vosges, est exactement la définition du métier de son ancêtre, avec un suffixe en ‘-ier’ (comme le savetier, le charpentier, le menuisier ou même…l’ouvrier), autrement dit, littéralement, un ‘homme qui s’occupe des parements’, sous-entendu de vêtements!

A l’époque, il n’était pas question encore de haute-couture, mais le par(e)mentier aidait ses clients à afficher leur richesse (et donc leur niveau social) en ajoutant aux tissus des surcharges le plus souvent dorées -ça se voit mieux- aux revers, manches, encolures, poches ou toute autre surface pouvant supporter une pièce brodée ou une incrustation de joaillerie.

Certains pensent que ce parmentier pourrait également concerner cette fois un domaine beaucoup plus prolétaire puisqu’il s’agissait de celui qui parait -du verbe parer- les routes (de pavés), surnom possible du cantonnier; idem peut-être pour le métier plus artistique de ‘parementeur’ de meubles, le spécialiste de la décoration par marqueterie dont le travail rehaussait également le prix des pièces à lui confiées.

Mais le Parmentier le plus célèbre est évidemment un spécialiste du service…militaire, ce pharmacien en uniforme, précurseur des nutritionnistes de vos étés-minceur sauf que, dans son cas à lui, il s’agissait plutôt de faire (re)prendre du poids aux populations marquées par la famine (on est dans la deuxième moitié du 18ème siècle) en les persuadant d’intégrer dans la consommation humaine un tubercule bizarre importé du Nouveau-Monde et réservé jusque là aux cochons, la pomme de terre.

Et franchement, vu tout ce qu’on a pu en faire par la suite, depuis les frites jusqu’au gratin dauphinois, s’en priver eût été un beau…(g)achis!


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