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Peysson (Anne-Marie)

C’était l’une des premières ‘voix radio’ (en l’occurrence celle d’RTL), et également animatrices de la télévision en noir et blanc (aux côtés de Guy Lux). Elle expérimenta également les émissions «d’antenne ouverte», formule à l’époque audacieuse qui permettait aux auditeurs (trices) d’intervenir en toute liberté au micro! Elle était donc loin de rester muette comme une carpe, malgré un patronyme prédestiné…

Peysson est en effet une variante un peu ‘patoisante’ du nom commun ‘poisson’, présente aussi bien sous cette forme en Normandie qu’en Corrèze, que dans des variantes locales ou diminutives comme Peysonneau(x) ou Peyssonnerie. La colonne vertébrale de cette arête familiale, c’est évidemment un rapport avec la créature des rivières, et donc, souvent avec celui qui faisait métier de vendre le poisson, le poissonnier, l’homme de l’étal (ou de la criée); d’un autre côté, il y a aussi des Pêcheur, pour désigner ceux qui partent en mer (les marins), ce qui n’est pas pareil.

Petite précision: le patronyme n’a jamais le sens moral ou religieux donné aux ‘pécheurs’. Notez bien la différence de l’accent, qui indique clairement deux racines sans nageoire commune possible: l’un vient du poisson (piscis, en latin), l’autre vient du péché (pecca, la faute). Ne pas confondre donc. Ce qui n’empêche pas certains pêcheurs de pécher, ni certaines pécheresses d’être poissonnières….

Les raisons d’un tel surnom (le cas de tous nos noms ‘propres’, à l’origine) sont doubles: soit effectivement une ‘métonymie’: on va désigner un rapport direct entre l’homme et l’animal en désignant la partie (le poisson) pour le tout (le poissonnier); soit par ‘métaphore’, en appliquant, par comparaison, à l’humain une caractéristique de la bête: à commencer par ce ‘muet comme une carpe’, ou ‘plat comme une limande’, sans oublier les morue, maquereau et autre requin qui peuvent toujours servir de référence.

On a rarement la précision du type de poisson; je ne connais pas de Dame Sardine, ni de Monsieur Thon; mais on peut trouver des Goujon (comme Jean-René, l’entraineur et driver de chevaux), dont l’ancêtre devait être frétillant; ou des Brochet (comme l’actrice Anne), sobriquet en général attribué à des visages au long nez pointu, par comparaison avec le prédateur des eaux vives.

Anne-Marie ‘Poisson’ avait le rire facile (et sonore), et l’esprit enjoué. Est-ce dans un ultime clin d’oeil qu’elle a choisi de nous quitter en avril?


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