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Presley (Elvis)

Il y a donc encore plus de 50.000 personnes pour aller ‘fêter’ (en fait, ‘commémorer’, en français. On ne fête pas un décès) le quarantième anniversaire de la mort de…l’immortel rocker, parmi lesquelles une large proportion de fans qui ne l’ont sans doute pas connu, et d’autres que le chanteur n’aurait peut-être jamais voulu connaître (certains pitoyables ‘sosies’). Le nom est devenu tellement célèbre qu’il écrase tout autre prétendant(e) à porter un état-civil homonyme, autant que le prénom (éventuellement patronyme parfois) dont certains natifs de 1978 (1) ne se relèvent toujours pas. Mais serait-ce par hasard justifié, étymologiquement parlant?

Comme quasiment tous les noms (prénoms, surnoms) ‘créés’ aux Amériques, sauf emprunt -exceptionnel- à un terme de dialecte local, démarche très mal vue à l’époque de la découverte du nord-continent, le mot est forcément d’importation anglaise, et même plus précisément d’inspiration celte, puisqu’il est composé de deux parties qui ont été ‘agglutinées’: pres + ley (ah bon?!).

Le premier segment est facile à identifier, et encore plus à comprendre: il s’agit en fait d’une contraction du mot ‘priest’ qui désigne un prêtre, le son ni l’orthographe n’ayant changé dans le vocabulaire moderne. Seule évolution simplificatrice: la diphtongue (les deux voyelles) -ie- s’est à peine raccourcie en ‘pres-‘ (prononcez ‘priss’ justement, à l’anglaise, et non ‘prèss’ à la française); et le ‘t’, en position désormais fragilisée pour des raisons de difficulté d’articulation (essayez de le répéter de plus en plus vite, vous allez voir) a définitivement disparu.

Le second, ‘-ley’, est le vestige d’un phonème (sonorité) que l’on retrouve dans plusieurs langues dérivées du celte (irlandais, mannois, écossais, gallois), soit en v.o: ‘leah’; dans le répertoire typiquement anglais (‘british’) académique, la graphie (l’écriture) est devenue ‘ley’, mais le sens reste le même, celui d’un lieu planté d’arbres, sans que l’on sache trop si la topographie exacte est celle d’un bois ou d’une clairière (l’un étant le ‘contraire’ de l’autre).

Résultat final (présumé): la définition d’un ‘priestleah’ pourrait être non pas un ‘prêtre des bois’ mais ‘le bois d’un -ou des- prêtre(s)’; là encore, il ne faut probablement pas imaginer trop rapidement une clairière pour réunions de druides mais, dans le sens inverse, une possession forestière appartenant au clergé local, caractéristique administrative bien plus importante à prendre en compte pour les habitants du coin (on ne touche pas au(x) tronc(s) du curé!).

Coïncidence inattendue: une certaine Priscilla Ann Wagner deviendra un jour Mme Elvis Presley, or, l’étymologie de son prénom est formée sur l’adjectif latin ‘priscus’, qui veut dire ancien, antique, mais aussi vieux. Soit le même sens que le mot ‘prêtre’, lui-même emprunté au grec ‘presbutéros’ (oui, celui qui donnera presbytie, l’affection des yeux qui touche les vieux; et également presbytère, la ‘maison du vieux’ au sens de sage, donc occupée par un prêtre)!
Bref, dans une certaine mesure, Priscilla Presley revient à un pléonasme.

Un petit mot également sur son prénom, Elvis, évolution finale d’une très ancienne racine saxonne (donc germanique, avant d’être anglo), enregistrée (comme on peut) sous la forme ‘elwes’ et transmise dans le même répertoire celte que ci-dessus en…’ailbe’ (cherchez pas, c’est de l’irlandais, et c’est bien comme cela que l’on écrit elvis!), toutes ces variantes découlant du latin ‘albus’ qui signifie blanc (2), rien à voir donc de près ou de loin avec une histoire de pelvis (comme certains l’ont même cru, au-delà du jeu de mots). Comme d’habitude, c’est un personnage particulièrement charismatique d’une époque qui déclenchera la ‘mode’ des Elvis, le coupable étant en l’occurrence le futur St Ailbe (Elvis donc en anglais), un… prêtre (ça ne s’invente pas) irlandais du 6ème siècle qui devint évêque de Munster, donc littéralement le premier Elvis Presley de l’Histoire, au moins étymologiquement!

(1) le King est mort le 16 août 1977, donc…pic de nouveaux-nés baptisés Elvis l’été suivant (à quoi tient la libido!). Dur, dur, quelques années plus tard dans la cour d’école (avec tout le respect que je dois à la chanteuse, imaginez que votre fille, aujourd’hui quinquagénaire, s’appelle Sheila).

(2)…comme la tenue de scène du rocker. Dans les archives, plusieurs noms associés à l’idée de blanc sont à votre disposition, albumine, albâtre, Albion, album, aube, etc…


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