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Rodin (Auguste)

L’événement du moment en France a un certain poids, artistique certes mais également au sens propre du terme, puisqu’il s’agit de la commémoration du centenaire (*) de la mort de celui que l’on considère comme le père de la sculpture moderne. Même s’il est plus facile de déplacer  »L’homme qui marche » de Giacometti que »Le baiser » sous les arches du Grand Palais parisien, il n’empêche que l’oeuvre du ‘Bouc sacré’ (son surnom, en raison de la…virilité de ses créations) a été à l’origine d’une gloire mondiale. Logique, y compris étymologiquement!

En effet, les Rodin font partie du premier ‘cercle’ d’une grande famille de patronymes formés sur la racine germanique ‘hrod’ (hypothèse orthographique du 7ème siècle après JC), laquelle signifie la gloire. Nous sommes donc tout simplement dans la vague ordinaire des nombreux termes ou sons venus de l’Europe du Nord avant notre Moyen-Age, dans les bagages (et la gorge) des schématiques ‘tribus barbares’ qui ont déferlé sur le futur territoire des Franc(ai)s.

Rien de surprenant donc qu’on commence à trouver la forme orginelle de ce mot en Allemagne sous la forme Rode (comme le footballeur du Bayern de Munich Sebastian), puis en France également. Vont suivre chez nous quelques déclinaisons en Rodel, Rodon et Rodin précisément; on trouve même des versions ‘phonétiques’ en Rodhain (dans l’Est). Puis viendront les diminutifs Rodilon, Rodillon et Rodineau, chacun se distinguant par un suffixe selon la région où le nom va se développer…

En composition avec d’autres racines, comme l’adjectif ‘ric’ qui veut dire puissant, on aura des Rodic ou des Rodique, parfois même Roudique, pour surnommer des gens à la fois glorieux et puissants (et vice-versa, selon la raison de ce statut)! Surprise inattendue: c’est l’un de ces composés en Rodric (rod+ric, purement), à l’apparence si bretonne et de souche totalement…provençale, qui va donner, en glissant encore vers le Sud, les Rodrigue puis les Rodriguez hispaniques! Hambourg-Séville sans TGV en trois siècles…

Méfiez-vous quand même des versions en ‘Rou-‘ (comme Roudic), elles ressemblent trop à d’autres familles totalement distinctes car formées sur une autre racine (le latin rota, la roue), pour faire les Roudier, Roudet ou Roudel, surnoms des charrons, les fabricants et réparateurs de roues (en bois)…Sans compter un troisième et dernier tour homonyme avec les Rode, Rodde et Rodière, noms du Sud créés sur le toponyme d’origine occitane ‘roda’, qui désigne un buisson, environnement végétal qui a donné son nom à ses proches habitants (rien à voir avec Rodez pourtant, qui est la ville des Rut(h)ènes, le peuple celte/gaulois installé dans le sud du Massif Central). Comme quoi, un seul et même son peut donner des racines différentes et, lui aussi, sculpter plusieurs noms!

(*) un peu anticipé: il est mort en novembre 1017, mais bon…


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