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Ruquier (Laurent)

La ‘case’ qui précède le pic de fréquentation télé (en français: access prime-time) est décidément la pierre d’achoppement des animateurs (-trices) qui s’y frottent; à moins que ce ne soit une roche tarpéienne, dont l’ascension ne fait que fracasser de Charybde en Scylla tous ceux qui s’y risquent, puisque la direction des programmes de France Télévision vient de faire sauter ‘l’Emission pour Tous’ présentée par Laurent Ruquier. Le havrais ne sera donc pas la pierre sur laquelle France 2 aura bâti son audience; c’eût été pourtant l’homme idéal pour cette mission, au moins étymologiquement.

En effet, les Ruquier, dont le jeu de mot récurrent ‘père Ruquier’ est tout à fait faux, n’ont rien à voir avec les cheveux (sauf à s’en faire des blancs); ruquier, rucquier ou rouquier et rouquié (versions plus méridionales) sont en effet un déverbal (un mot inspiré d’un autre) de ‘roc’, que vous accepterez peut-être plus facilement en le rapprochant de ‘rocher’…Le roc (que dis-je, le pic, la péninsule) désigne plutôt soit la matière (comme le bois peut être la fibre mais aussi une petite forêt), soit un site géographique important (parfois synonyme de montagne). A l’opposé, le rocher est à l’origine un ‘petit roc’ (sauf si vous le prenez sur le coin du capot sur une route de station de ski), ou bien un périmètre limité contenant des cailloux, plus ou moins gros.

Tous les lieux-dits La Rouquière (ou La Rouque, ou La Ruque) de France ont, ou ont eu, pour caractéristique un paysage de rochers, ou, plus prosaïquement, un environnement de cailloux (parfois même un simple chemin, ou le matériau de construction des maisons, selon les régions). On a alors affaire à un ‘locatif’ (un qualificatif de lieu), lui-même très souvent associé à un hameau, un village ou une ville nommés La Roche ou La Roque-quelque-chose, et, de Posay à Anthéron, les variations sont nombreuses.

Rappelons ici au passage l’origine de la ville française bâtie sur un ‘petit rocher’, La Rochelle (*) qui fut un temps le port préféré du Cardinal de Richelieu, bien défendu par des rochettes, ou plutôt des…roquettes. Non, pas -encore- les obus de tir balistique (l’étymologie est pourtant la même!) mais des petits canons qui ‘roquaient’ (mais ne rollaient pas). Au 16è siècle, l’ancien verbe ‘roquer’ signifiait briser, casser quelque chose en faisant du bruit, voire (faire) exploser. Ainsi naquit probablement la rue de la Roquette (11ème arrondissement de Paris), future adresse d’une prison célèbre, en raison d’un site particulièrement pierreux (et non pas grâce à l’abondance de plans de salade -la roquette, rien à voir- comme on le trouve parfois!).

Tant qu’on est dans les fantasmes et approximations, terminons par ce ‘Père-Ruquier’, souffre-douleur préféré des pensionnaires ayant écopé d’un aumônier homonyme, qui ne peut être analysé ainsi en deux mots; le perruquier se comprend en effet comme un ‘perrucq-ier’, avec une terminaison de métier, la racine précédente venant directement de l’italien ‘perruca’ ou ‘parroca’, sur l’étymologie de laquelle on tourne en boucle (de cheveux); certains prétendent qu’il y aurait un rapport avec le ‘parroquet’, orthographe première du bien-connu perroquet. A cause de sa huppe? Je n’en sais rien. Mais ne le répétez pas. Même à Ruquier.

(*) Dans les archives depuis août 2011. Pour tout savoir, tapez le nom de la ville, ou…Di Rupo, dans le champ de recherche en haut à droite de cette page.


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