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Worley (Tessa)

On aurait pu parler bien avant de cette championne de naissance savoyarde mais d’ascendance australienne, ce qui oblige assez piteusement les medias à préciser systématiquement « la skieuse française », tout comme la « française Mary Pierce » a eu son épithète au tennis. La jeune femme, par ailleurs membre de l’Equipe de France militaire, fait en effet partie des meilleures mondiales en slalom géant, catégorie pour laquelle elle est à nouveau sélectionnée pour descendre les prairies neigeuses de Courchevel, y compris étymologiquement!

La racine du patronyme familial est forcément de source anglo-saxonne, les Worley australiens ayant hérité d’un verdoyant surnom britannique puisque le mot contient deux racines: ‘wor-‘ et ‘ley’. Commençons (comme d’habitude) par le second élément qui qualifie une prairie, un espace comme on l’imagine sous le climat humide local donc vert et suffisamment fertile pour en faire un pâturage, caractéristique d’un intérêt capital pour nos ancêtres paysans.

Ainsi sont nés quelques autres patronymes que vous connaissez sans aucun doute, dont deux actrices à l’orthographe légèrement différente mais le son est le même, l’anglaise Vivien Leigh (‘Autant en emporte le Vent’) ou l’américaine Janet Leigh (la femme derrière le rideau de douche de ‘Psychose’), en réalité pseudo de Jeannette Morisson, en hommage à…

Plus célèbres encore sont quelques marques composées comme Bentley (la prairie qui se ‘penche’ -bent- ou qui se courbe parce qu’elle est en angle, comme les Cantona* en français); on peut également citer les Barkley (Barclay), littéralement ‘le pré-aux-écorces’ (ramassage ou stockage? Sans garantie); ou encore les Yardley, mesure de surface évidente du terrain.

Finalement, le seul qui semble poser problème (aux étymologistes) est ce Worley, écartelé entre un pré où il y a des transformations ou des travaux (work-ley) ou celui qui a subi des dommages parce qu’il est dégradé (worse ou worst, plus mauvais**), l’une et l’autre version ayant fait ‘sauter’ la consonne centrale au fil des siècles pour des facilités de prononciation.

Aujourd’hui, on espère que les pistards de la station auront eu à coeur de restaurer la qualité des champs neigeux sous les skis de la dame, elle dont le prénom suscite parfois de bien curieuses interprétations: vous trouverez (peut-être) quelques définitions délirantes en ligne, du genre (je cite) « Tessa peut dériver de ‘thaïs’ en grec qui désigne un bandeau sur la tête »; plus surréaliste encore: «..vient du celte ‘tasco’ qui veut dire blaireau ». Quelle logique!

En fait, Tessa est tout simplement (et assez clairement) la forme du diminutif de…Théresa, particulièrement familier dans le registre anglophone, tout comme Tess, titre d’un film éponyme réalisé par Roman Polanski sur les aventures d’une petite paysanne des bords de Manche de la province ‘brittonique’ du Dorset. Un endroit où les blaireaux à bandeau sur la tête vont rarement creuser; même étymologiquement! 

(*) taper son nom dans le champ de recherche (septembre 2010!)

(**) il est entendu que, pour ‘worst’, la traduction par ‘plus mauvais’ est incorrecte en français (à la place de ‘pire’), mais l’usage vient d’en être admis dans le langage courant


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