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Petit-Quevilly

Il y a quelques villes comme cela: inconnues du grand-public, elles accèdent à une notoriété nationale ou planétaire pour des raisons diverses, grâce à (parfois à cause de) la puissance des media. Sur le plan international, qui connaissait, quelques heures avant tel ou tel événement, Timisoara (Roumanie), Fukushima (Japon), Kigali (Rwanda), et autres Maastricht (Pays-Bas). Aujourd’hui, pour des raisons beaucoup plus heureuses, le nom de lieu le plus imprimé sur les journaux est Quevilly. Petit ou Grand, on est toujours dans la banlieue de Rouen, et, soyez honnête, vous seriez sans doute incapable de situer la commune sur une carte muette de Normandie…

Raison de plus pour accrocher à notre palmarès l’actuel ‘Petit Poucet’ du football français, dont l’étude est intéressante (au moins d’un point de vue étymologique; pour l’histoire, le tourisme ou la météo, voyez vous-même…). Avant de devenir Grand-Quevilly ou Petit-Quevilly, en fonction de sa situation géographique, Quevilly est tout d’abord un mot d’origine latine, et comporte une racine et un suffixe.

Le suffixe est ce ‘-y’ très caractéristique de la terminaison des villes situées au nord de la Loire, comme il y en a des milliers en ‘province’ ou autour de Paris (Orly, Ivry, Choisy, Juvisy, Evry, Chantilly, etc.) C’est la marque d’un locatif, de ce qui désigne un lieu.
Le ‘vrai’ nom du lieu est donc dans la racine ‘Quevill-‘, qu’il faut restituer phonétiquement tel que pouvaient l’entendre ceux qui ont créé le mot, les romains: Quévill- ou Quavill- s’écrivait ‘Cavil-‘. Et le terme complet était Caviliacus, c’est à dire ‘le domaine de Cavilius’, nom du représentant de l’autorité impériale, resté attaché à une propriété du bonhomme, après l’occupation romaine.

Vous allez me dire: bon, tout çà est assez ‘classique’, et on s’en doutait un peu. On l’a même trouvé sur Internet sans chercher beaucoup…Ce que vous aurez peut-être en sus dans cet article, c’est l’étymologie de Cavilius, dont le sens latin renvoie à un verbe (qui n’a aucun rapport avec une cave – on ne sait jamais) qui signifie plaisanter, se moquer. Mais attention, pas question ici de gauderiolle de vestiaire, il s’agit de traits d’esprit raffinés et humoristiques comme on dirait aujourd’hui, bref, le futur supporter de l’USQ sans le savoir était déjà un fin connaisseur des jeux de mots. La preuve: j’ai entendu à la radio un notable de la commune dire des adversaires de son équipe: «On ne fera pas crédit aux Lyonnais»…Clâsse, non?

Pas de quoi pour autant défriser la moustache du leader des jaune-et-noir, présenté sur tous les écrans comme «Moustache», exemple idéal de formation étymologique! Voilà exactement comment est né le patronyme de votre ancêtre: le groupe social dans lequel il vivait l’a surnommé par un détail qui le représentait (gros, petit, étranger, roux, blond, paysan, etc. Ici, il était ‘moustache’, tout simplement).

On ne peut pas terminer sans préciser (ce site vous en donne toujours plus) l’origine de cet ornement pileux: Via un mot italien du 15è siècle (mustaccio, rien de bien traumatisant), il s’agit du mot grec ‘mustax’, qui désignait…la lèvre supérieure (rasée! Mais bon, l’endroit est assez explicite). Ce mot a servi à désigner en Grèce un moustachu, qui se dit Moustaki, comme le chanteur à la…barbe blanche.


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