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Pompidou (Centre Georges)

«L’usine à gaz multicolore», «la verrue dans le paysage parisien» et autres joyeusetés éditoriales de la fin des années 70, fête en ce moment ses 40 ans d’expositions, de visites et de succès mondial. Comme quoi, que ce soit «l’horrible tour mécanique» (Eiffel) ou «la verrue -encore, mais cette fois avec un jeu de mots- du Louvre» (la Pyramide), nul n’est prophète en son pays et surtout pas en son époque, semble-t-il. Or, outre l’honneur d’avoir donné matière à des sketches d’humoristes passés (Fernand Raynaud) ou actuels (Chevalier et Laspalès), le nom de feu le Président de la République a toujours fait sourire, probablement en raison d’une sonorité inhabituelle.

D’un point de vue phonétique, la terminaison ‘ou’ a toujours une connotation plus ou moins douce et parfumée; que ce soit une région du sud aux fleurs odorantes (le Lavandou), un savon liquide pour linge délicat (Minidou), une…douceur sucrée (le roudoudou), un animal fétiche (le doudou) ou une tendre nounou(rrice), vous n’avez qu’à piocher dans tous les joujoux, choux ou hiboux pour trouver le mot qui vous rassure. Or, le pompidou n’est pas un pompi-doux, loin s’en faut.

Vous trouverez facilement que le patronyme -que l’on trouve parfois sous la forme Pompidor- vient tout simplement d’un lieu généralement situé dans le (grand) sud, en Corrèze, Cantal, Lot, Aveyron ou Lozère, et qu’il s’agit donc d’un toponyme, un nom de lieu dont a hérité l’un de ses habitants, sous forme de surnom puis de nom d’état-civil…Reste à savoir à quoi ressemble le site en question, ce qui nous oblige à ‘décortiquer’ un peu mieux ses racines, en commençant par un suffixe locatif, ce ‘-idou’, ou -dou seulement qui indique un lieu, le ‘i’ n’intervenant ici que comme voyelle de liaison sans sens particulier, si ce n’est le rôle d’éviter de prononcer ‘pompdou’ (essayez!).

Nous reste donc la syllabe principale ‘pomp-‘ (époque celte ou gauloise), onomatopée sonore qui évoque le bruit d’un pas pesant, ou de quelqu’un qui tape des pieds en marchant. En avançant ou en restant sur place d’ailleurs, puisque le résultat et le transfert de sens ne se sont pas fait attendre: en tapant des pieds sur la terre, on aplatit le sol, d’où la définition plus large d’un endroit plat, autrement dit, d’un point de vue topographique, un plateau situé en haut d’une colline ou d’un promontoire avec un replat (toujours la logique de l’endroit où l’on est le mieux placé pour voir arriver la menace, demandez aux antilopes du Kenya, aux merkats d’Australie, etc..).

Bref, c’est un Pompidou du Cantal -probablement la commune de Glénat, arrondissement d’Aurillac) qui semble être le berceau linguistique du successeur du Général de Gaulle. Ce qui nous met à un jet de caillou corrézien une voisine nommée Jeanne-Antoinette Poisson, favorite d’un Louis XV amoureux qui lui offrit le marquisat du proche château de Pompadour (rien à voir donc avec la rivière landaise qui passe à Aire). Que ce soit à l’Elysée ou à Versailles, ce fut quand même, pour l’un comme pour l’autre, une histoire en grandes pompes; sauf étymologiquement bien sûr.


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