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Pravi (Barbara)

…la meilleure (et ‘la pire’) place du Concours, la dernière lauréate Marie Myriam n’ayant pas encore droit à la retraite. Enorme pression (et promotion) donc pour la candidate nationale, dont la chanson et la mise en scène ‘so french’ ont néanmoins recueilli une large adhésion des votants grâce à de beaux accents de vérité, y compris…étymologiquement!

Car contrairement aux apparences, le patronyme de Barbara n’est pas d’origine italienne (1) mais serbe. Ou croate…Comme les Serbes appellent leur langue ‘le serbe & croate’, et les Croates ‘le croate & serbe’ la leur, on va dire le serbo-croate, à la française (2). Bref, c’est l’une des langue slaves de l’ex-Yougoslavie, avec (ou contre, ça dépend de votre interlocuteur) le bosnien et le monténégrin.

Par ailleurs, Pravi est en fait un pseudonyme certes choisi dans le même répertoire linguistique, mais son état-civil réel est Pjiévic (3). C’est donc une racine serbe différente qui a permis de créer ce beau mot empreint « d’authenticité » (le sens le plus fréquent). En fait, le générique ‘pravo’ s’applique à la base à tout ce qui…tient debout, particulièrement pour des questions de rigidité ou de rectitude (4).

Au sens propre, la chose peut qualifier un angle…droit, ou une ligne directe par exemple; mais le plus intéressant, quand on prend en compte la (pas si jeune) carrière de l’interprète, c’est son implication dans les combats féministes et la revendication de…’droits’ humains, dès ses premières compositions. Voilà qui permet alors de basculer sur le sens figuré, d’où l’idée de droit éventuellement juridique mais, plus généralement, de sincérité, de vérité et de respect de ce droit.

On est donc bien loin du seul mot français de même consonance mais de racine totalement différente et surtout de sens contraire, puisqu’il s’agit de l’adjectif d’ancien-français ‘prave’, lui-même issu du latin ‘pravus’ (éventuellement pravi) qui évoque quelque chose de mal ajusté, de tordu, qui s’emboite mal avec autre chose. Et, évidemment, au sens figuré, cela a donné le nom de celui qui n’arrive pas à s’insérer et à suivre avec droiture la direction (morale) de la société, le ‘dé-pravé’.

Ce qui ne saurait s’appliquer non plus à quelques Prave français (dont des Pravaz savoyards), qui portent un nom formé sur une variante de l’ancien-français encore, une ‘prau’ (notée ‘prav’) qui n’est autre qu’une forme contractée du mot prairie…En tous cas, si l’on en croit les déclarations de celle qui a failli aller droit -forcément- au coeur des spectateurs, elle est ravi(e), Pravi!

(1) Pas plus que Monique Serf, devenue temporairement Barbara Brodi (puis Barbara tout court) n’était italienne…

(2) Ou…le croato-serbe, comme on disait à Paris au 19ème siècle!

(3) Possiblement, ‘l’homme qui boit’ (au sens de celui qui a soif, pas un ivrogne).

(4) Ou ‘rigiditude’, si vous parlez le Royal (Ségolène).


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