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Roland-Garros

…qui n’a rien à voir avec le tennis en tous cas étymologiquement, même s’il s’agit de Garros puisque, comme vous le savez sans doute, Roland Garros n’était pas un as de la raquette, mais du manche à balai.

En fait Garros, parfois écrit Garos, peut avoir deux origines, l’une assez peu fréquente mais possible qui remonte au terme occitan qui désigne le chêne. D’où l’idée de garr-igue, terme surtout utilisé en provençal, qui trouve sa raison dans ce type de terrain avec un sol sec, caillouteux et en général pas entretenu, dans lequel poussaient naturellement des chênes particuliers au bassin méditerranéen. D’où également la petite fraise qui pousse en terrain sinon sec du moins argileux, la…garri-guette.

Plus intéressante est l’orthographe ‘aquitaine’ de GaRos, d’après un son qui est “kar” ou “gar”, une très ancienne racine de type celte (bien avant le latin ou l’occitan) qui évoquait l’idée de grosse pierre ou de rocher. Du coup, le sens a dérivé vers le très gros rocher, disons la montagne, avec une pente conséquente pour en faire dévaler une source. De là est née la “rivière du rocher », la Kar- puis Gar-onne. Encore une fois, ce symbole remonte à l’époque des invasions barbares, il est donc difficile de le certifier, mais on rapproche du même ‘concept’ le Pic du Gar (dans les Pyrénées), voire, avec le son ‘k’, le village de Caresse (P-A), et même la ville de (kar-) Car-cassonne, tous lieux ayant un rapport avec un amas de pierres ou une situation géologique particulière.

Mais il faut prendre un peu d’altitude pour retrouver notre brave Roland, natif de l’Ile de la Réunion où avaient émigré auparavant des ancêtres du Sud-Ouest, et qui est venu à Paris dans les années 1900 pour faire de la mécanique…automobile, avant de se spécialiser dans l’aviation. A la déclaration de guerre en 1914, jeune engagé, il décolle régulièrement d’un terrain d’aviation de la région parisienne, à Issy -les- Moulineaux, quasiment à l’endroit qui deviendra plus tard le court central, rien que ça (dit la légende). Ce qui va le rendre célèbre est en fait l’invention de la première mitraillette en vol, en synchronisant le monomoteur à hélice de son avion avec le chargeur de son arme (l’arme était fixée derrière le pilote, au-dessus de sa tête, valait mieux éviter de prendre en pleine figure les balles en ricochet…). Malheureusement, à peine deux ans plus tard, son propre avion est abattu lors d’un combat aérien, mais voilà un type que n’aurait certainement pas impressionné un service de balle à 120 kms et à qui on ne saurait jeter la pierre…sauf étymologiquement!


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