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série bizarre M.Lafraise

En voilà un qui n’a pas franchement intérêt à la ramener trop souvent, au risque de quelques réflexions assez faciles. L’expression viendrait – sans que personne n’en soit vraiment d’accord – de l’accessoire vestimentaire en forme de collerette porté au XVIè siècle, et qui signalait la présence récurrente et peu souhaitée d’une personne dans une discussion. Et pourquoi la fraise (en tissu) s’appelait-elle ainsi? Sans doute parce qu’elle était…fraisée, c’est à dire taillée autour d’un axe, comme le sera plus tard une fraise de dentiste, simple homonyme du fruit rouge dont seul le sucre sera un lien vers la carie un jour.

En fait, nos Lafraise n’ont pas à rougir de leur nom, car ils n’ont rien de commun avec les costumes d’époque Henri IV, ni avec un comportement indélicat, ni avec la couleur du fruit, encore moins avec ceux qui le cultivent et qui s’appellent, eux, les Fraisier (c’était du gâteau à deviner). A l’époque où a été créé le patronyme, on ne cultivait pas encore beaucoup ce fruit en France, car, bien que les romains le connaissaient déjà, le premier plant fut importé du Chili au XVIIIè siècle par un certain Amédée…Frézier (ça ne s’invente pas!).

Seul point commun entre la fraise et les Lafraise: d’un point de vue botanique, le fraisier est un arbre, tout comme l’étymologie des Lafraise, qui sont en fait une cacographie (1) de Lafraisse ou Lafraysse, c’est à dire ‘fraxinum’ qui signifie en latin…le frêne. Il s’agirait donc d’un toponyme, un site où cette variété d’arbre était particulièrement abondante, près duquel l’ancêtre des Lafrais(s)e avait sa maison ou était propriétaire d’un bois de frênes.

Les voilà donc plutôt cousins des Dufresne (comme l’homme de radio Claude), des Fresnay (comme l’acteur Pierre), des Fresnel (le cultivateur de lentilles) et autres Fragneau, sans oublier les Frayssinet et les Fresson (comme l’acteur Bernard), etc…Finalement, le pire, pour un Lafraise, ce serait de devenir parachutiste; en effet, en raison des petits points rouges représentés par leur bérêt quand ils touchent terre, les soldats les ont surnommés ‘les fraises des bois’. Ce qui serait un comble pour quelqu’un dont l’ancêtre vient d’une forêt de frênes!

(1): littéralement ‘une mauvaise écriture’ en grec, donc une erreur de copie ou d’orthographe.


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