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Série bizarre: M.Penis

Monsieur (forcément monsieur) Penis a beaucoup de chance, se diront certains; à la première audition peut-être, mais, au quotidien, il semble que le nom soit assez lourd à porter (enfin, çà dépend des constitutions…). On se demande alors qui a bien pu être cet ancêtre assez généreusement doté par la nature pour transmettre un patronyme si particulier à ses descendants. C’est que, malgré les apparences, l’étymologie des Penis n’a ni queue ni tête; ce serait même plutôt l’occasion le rouler dans la farine.

La souche géographique des familles éponymes se situe plutôt du côté de la Charente, et, avouons-le, le nom est assez rare. Ce n’est pas que l’organe évoqué fasse défaut aux habitants des autres régions, ni qu’on eût remarqué dans cet endroit des phénomènes génitaux particuliers: les Penis sont tout simplement une variante locale du nom Panis, d’après le mot latin ‘panicium’ (panissium, en phonétique!) qui désigne le millet, autrement dit la céréale longtemps consacrée à la fabrication du pain.

Evidemment, le produit en question n’avait pas la tronche de la baguette actuelle, et ce n’est que vers la fin de l’Empire que les Romains utilisèrent le ‘milium’, événement linguistique qui permettra de créer notre ‘millet’ français, mais on ne va pas sonner l’Angélus pour çà.

Voilà donc le surnom de l’homme qui fabriquait du pain, mais si vous avez encore quelque doute sur la vocation boulangère de nos Penis/Panis, voyez la forme provençale du désormais célèbre maitre-voilier du Vieux-Port et joueur de cartes invétéré dans la trilogie marseillaise de Pagnol, maître Panisse; le son est strictement le même (ce qui tombe bien pour des céréales).

La queue de cette chronique sera forcément consacrée à élucider l’origine du pénis (avec accent aigu), terme ‘technique’ et très précis qui désignait pour nos Romains la terminaison de la colonne vertébrale des…quadrupèdes exclusivement; puis, accessoirement, la tête d’un pinceau (!); et enfin le sexe masculin, usage qui restera réservé aux humains. Pour les animaux, on utilisera dorénavant l’autre mot latin ‘cauda’ (comme la nageoire caudale, celle de la queue des poissons). Voilà un changement de mot qui ne mange pas de pain!


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