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série bizarre: M. Poublanc

Quelques odieuses rumeurs prétendent que ce patronyme est une ‘agglutination’, non pas de parasites sur votre tête, mais de deux mots autrefois séparés par un trait d’union: voilà de quoi agacer quelques chères têtes blondes dans les cours d’école primaire (on espère que çà s’arrête après traitement), et donner l’occasion d’affubler quelques malheureux de ‘pou-blanc’. Or, il n’y a pas de pou (même s’ils sont souvent blancs) dans cette histoire, et donc pas de quoi contaminer son voisin, y compris étymologiquement…

Car Poublanc est en effet consitué d’une seule racine, le verbe gascon ‘poublar’ (ou poblar), qui signifie ‘peupler ‘. Rapprochez spontanément ce mot de toute la famille des ‘pueblo’ hispaniques, et vous êtes tout près de la solution: on a affaire ici à une forme de participe présent, qui serait par exemple ‘poublant’ en français). Poublant signifierait donc ‘peuplant’, et, de fait, le poublan(t) est bien le surnom que l’on donnait, dans le Sud de la France, à un nouvel arrivant (autre participe présent!), à une personne qui venait peupler un village ou un site.

Les poublans, qui n’étaient pas des blancs-becs, n’étaient pas non plus des ‘vézins’ (des voisins); eux, on les connaissait depuis longtemps, même si ce n’était pas des ‘pays’, des gens issus du même village, voire de la même région, comme on disait un ‘pays’, une ‘payse’, pour évoquer un gars ou une fille ‘de chez moi’…Les poublans, paysans ou pas, étaient donc des ‘peuplants’, des implantés-récemment, et devaient attendre quelques générations avant de faire souche (souvent par mariage avec les filles du pays) et donc de se faire accepter comme ‘pays-ants’.

Vous aurez sans doute noté dans Poublanc la présence curieuse de ce ‘c’ final, qui cause l’équivoque avec la couleur; il s’agit probablement du nième exemple de méconnaissance d’un officier d’état-civil de la ville devant la sonorité d’un patronyme de la campagne. Campagne où pouvaient d’ailleurs se multiplier les Poublanc, donnant naissance à des lieux-dits Lapoublade, avec un suffixe -ade qui marque une abondance (beaucoup d’arrivants : un…’camp d’immigrés’?!) ou parfois à des Poublat, le -at étant alors une simple indication de lieu (comme le consulat est le lieu où se trouve le consul; l’épiscopat, l’évêque, etc). Voilà une analyse un peu rapide, mais pour les Poublanc, la chose ne pouvait pas être…lente.


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