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Série bizarre: Mme Viol

L’étymologie des Viol est une équivoque complète, et pas du tout là où vous croyez. Il est vrai que s’appeler Mme Viol, c’est un ‘appel au meurtre’ diront certains, et que ce soit un nom de ‘jeune fille’ ou de ‘femme mariée’ ne changera pas grand’chose à l’affaire. Or, dans cette histoire de Viol, il y a plusieurs chemins, et pour cause…

A l’origine des viols, il y a le mot latin ‘viola’, qui a plusieurs homonymes strictement identiques, d’où la confusion. Première surprise, le viol dont il est question ici n’a rien à voir avec la viol-ence, et donc l’acte de violer, lequel ne sera d’ailleurs utilisé couramment dans la langue française qu’au milieu du XVIIè siècle, ce qui hélas n’empêche pas qu’il ait existé avant. Deuxième révélation, il n’a pas non plus de rapport avec la viole, cet instrument de musique ancêtre de la vielle, puis du violon, dont les romains disaient que le nom était l’onomatopée (le son) produite par les cordes (si c’est vrai, on est assez content qu’ils n’aient pas pu l’enregistrer).

A ce stade, vous vous dites que la troisième et dernière hypothèse sera la bonne: il s’agit tout bonnement d’une banale histoire de…violettes (viola toujours, en latin). Eh bien non, car ce dernier terme a permis sans aucun doute de créer les mots violet, violacé, violine, mais aussi les patronymes Viollet, Violaté et surtout Violat, qui fut pendant longtemps le surnom d’apothicaires qui savaient préparer des potions à base de violettes, d’où le transfert de ‘couleur’ du produit vers le manipulateur.

Loin de tout cela, un ‘viol’, en ancien-français, est en fait un chemin ou un sentier, autrement dit, une…petite voie! Sur le quai de départ de cette voie, il y a l’autre mot latin ‘via’ (dont les romains feront également de grandes autoroutes à travers la Gaule), un mot que les patois dauphinois puis bourguignons ont contribué à conserver à travers les siècles. Par conséquent, on va aussi trouver des Vioux, des Violas, des Violles et des Violleau (avec toutes les variantes possibles), et toujours avec cette équivoque entre celui qui habitait près (ou au bout) d’un petit chemin, et celui qui savait jouer de la musique. Finalement, le vrai problème des Viol est l’absence d’un ‘e’ final, mais on n’a jamais encore vu pour autant une dame Viol porter plainte contre elle-même.


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