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Série bizarre n°12: CABOT

Pas de quoi se faire traiter comme un chien, même si ce mot un peu familier désigne aussi bien un chien que quelqu’un d’un peu «m’as-tu-vu», comportement généralement attribué à des (piètres) comédiens qui en font un peu trop. Mais quel rapport avec les chiens?

Contre toute attente, l’origine des Cabot, c’est d’abord et tout simplement le mot latin “caput” (la tête), comme en français le mot “cap”. Un cap, c’est le bout du territoire, soit la “tête” de la terre. Le Cap de Bonne Espérance, le Cap Gris-Nez, ou le Cap-Ferret, c’est toujours un lieu qui est à la pointe d’un pays, donc à sa tête (géographique)…Sur cette racine cap/cab, on a donc créé les Cabot pour des gens auxquels on avait donné, avec une certaine raillerie, le surnom de “petite tête”, probablement en raison d’une tare physique, et pas du tout intellectuelle, à prendre vraiment au sens propre. Dans la même famille, on a les Cabet, Cabette, Cabat, plus le diminutif Cabatin, et bien sûr les Cabotin.

L’histoire est la même pour les chiens, sauf que, dans ce cas, le sobriquet désignait, contrairement aux humains, des races qui avaient une grosse tête, ou la tête dure, donc des chiens têtus, avec une drôle de…caboche! Par comparaison, le mot de “cabotin”, qui tire la couverture à lui au théâtre ou au cinéma, apparait pour la première fois au 17è siècle, à l’époque de Louis XIII, pour qualifier un comédien ambulant, qui, pour se faire bien entendre, gueulait son texte comme un chien qui aboie, histoire d’écraser ses camarades en volume, d’où le surnom…de celui qui fait du bruit pour se faire remarquer dans une troupe!

Le plus célèbre des Cabot s’appelle Jean et il est…italien (*). Navigateur de son état, il zonait le long des côtes du (futur) Nouveau Monde dans les années 1497 pour le compte du roi…d’Angleterre (un chien de traitre, donc). Mais, en faisant ainsi du…cabotage (c’est à lui qu’on doit le mot), il a défini un territoire de pêche renommé; même par temps de chien. Et franchement, s’appeler Cabot et découvrir…Terre-Neuve, çà ne s’invente pas!

(*) en fait, il s’appelle Giovanni Cabolo, mais a été renommé Cabot par les Français, puis récupéré (comme souvent) par les Anglais sous le nom de John Cabot(t). Ach, cabotache!


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