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Shand (Camilla)

…consort, c’est-à-dire non pas ‘reine adjointe’ ou ‘partenaire’ ou ‘par mariage’ mais bien « reine…complice », étymologiquement parlant bien sûr, en tous cas au sens auquel on l’entendait au 14ème siècle français, à savoir ‘celle qui est impliquée’ dans une situation (!), d’après l’adjectif latin ‘complex’ qui signifie lié(e) avec quelqu’un (c’est le moins qu’on puisse dire).

Même si complice est devenu de plus en plus suspect au fil du temps (sauf si vous parlez des sentiments familiaux), le terme initial est bien ‘con-sort’ soit, toujours en latin et littéralement, ‘celui (celle) qui partage le…sort’ (le destin) d’un(e) autre’. L’expression est d’abord française (Prince consort), puis importée par les Anglais à la cour royale -qui parle français- au 14è siècle (Queen-consort), le titre revenant en force dans notre langue au moment où on en a le moins besoin (post-Révolution). 

Pour être tout à fait précis, le ‘sort’ en question doit être le résultat d’un coup…du sort, autrement dit du hasard. A l’origine, le sort est un coup de dés, un jet de flèche ou un lancer de cailloux; sentimentalement parlant, ça doit donc être une rencontre fortuite et non préparée qui met en présence les futurs amants pour ce qu’on appelle un coup…de foudre, cette fois. Tout à fait, dit-on, la relation Charles-Camilla au contraire du mariage planifié avec la belle Miss Spencer (Diana).

Car Camilla ne s’appelle Parker-Bowles que par la grâce de son premier mariage avec un officier des horse-guards; son état-civil de jeune fille est en réalité Shand, que vous n’avez peut-être pas entendu très souvent sur les ondes…Le mot n’a rien de particulièrement gênant pour une famille aristocratique, sauf peut-être une petite difficulté à le certifier comme typiquement anglo-saxon, en tous cas  ‘venant directement d’Angleterre’; ce serait même plutôt un aller-retour à la sauce curry.

D’après la majorité des sources, Shand (qui, déjà, n’a pas a-priori une consonance typiquement londonienne) est en fait un patronyme d’importation…indienne (pas des Sioux ou des Comanches mais) d’Inde, région du globe liée à la colonisation britannique et par ailleurs toujours dans l’orbite économique de son ex-protecteur. Linguistiquement parlant, il fait néanmoins partie (d’un extrême géographique à l’autre) d’un groupe de racines communes dites ‘indo-aryennes’. Et dans ce répertoire (probablement ‘hindi’, le dialecte majoritaire sur ce continent), ‘shand’ signifie fort ou robuste (1), caractéristique physique souvent mise en exergue par nos aïeux, quelle que soit la culture.

Nul ne doutant désormais de la constitution physique de la meuf de Charles le troisième, le hasard (coquin de sort) l’a également affublée d’un ‘Parker’, patronyme d’un autre célèbre Peter plus connu sous le nom (et le pyjama bicolore) de Spider-man. Or un Parker n’a rien à voir avec les performances d’une araignée ou d’une mante religieuse mais d’un simple…gardien de parc, fonction (bien anglaise cette fois) formée sur ‘park’ (besoin de traduire?) + ‘-er’, suffixe indiquant l’activité ou le métier de la personne (2); en résumé le copain du Gardner (le jard-i-nier).(3)

Quant à Bowles, là encore bataille de spécialistes d’autant que les influences celtes (gaéliques) ont souvent impacté la (dé)formation de termes proprement saxons. Les Bowles ont le plus souvent un rapport avec une histoire d’arc (4), comme le Bower (l’archer). D’autres lui trouveraient bien une ascendance plus terrienne avec un bower (le bouvier) sortant de la bowery (l’étable des boeufs).

Pour terminer, je ne résiste pas à vous citer le titre complet de celle qui est depuis 2021 ‘Dame de l’Ordre de la Jarretière’ (5). Longue vie donc à Son Altesse Royale la princesse Charles Philip Arthur George, princesse de Galles, duchesse de Cornouailles, duchesse de Rothesay, duchesse d’Édimbourg, comtesse de Chester, comtesse de Carrick, comtesse de Merioneth, baronne de Renfrew, baronne Greenwich, dame des Îles, princesse d’Écosse, dame grand-croix de l’ordre royal de Victoria….Ce n’est plus une carte de visite, c’est un dépliant touristique! En tous cas géographiquement…

(1) D’autres rapprochent le mot d’une variante orthographique en ‘chand’, soit la lune. Reste à trouver le lien logique avec le surnom originel; et je ne connais pas assez bien le symbolisme indien voire hindou en la matière…  

(2) Comme ‘butch-er’ pour bouch…er, ‘bak-er’ pour boulang…er,  voire Tayl-or pour taill-eur, etc…

(3) Notez au passage qu’un Parkinson n’est pas le fils (-son) du gardien de parc mais, après déformation, le fils d’un Peter (comme Peterson). Inquiétant, non?

(4) Allons bon, ne manquerait plus qu’elle se prenne pour notre Jeanne (d’Arc)

(5) Encore en français dans le texte anglais; tout comme la déclaration du roi Edouard III (‘inventeur de l’Ordre’) qui aurait déclaré, lors d’un bal vers 1350, en ramassant justement la jarretière de sa maîtresse, le fameux « Honi soit qui mal y pense », toujours en français à la Cour et noté avec l’orthographe de l’époque (un seul ’n’).


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