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Syrie

A-t-on assez parlé de, écrit sur, et invoqué ce pays, sur tous les tons et dans toutes les langues, pour qu’il devienne -très logiquement pour son malheur- un leitmotiv quotidien de medias qui ne cessent de répéter ‘les faits’, à défaut de vous informer (expliquer) sur sa situation. Il n’est pas question ici de rajouter quoi que ce soit de vaguement géopolitique (*) mais de strictement étymologique. Car, à force d’entendre le mot, connait-on pour autant la chose, c’est à dire le véritable sens de ce terme? Car, comme tous les noms, ceux des pays ne sont pas dûs au hasard. Ils font souvent référence à une tribu (l’Angle-terre, l’Alleman-gne, la Franc-e); parfois à une situation géographique (le Zha-pon, pays du soleil levant, en chinois; les Pays (plus) Bas (que le niveau de la mer); le Dane-marque (la frontière du territoire des Danes) ou encore en fonction de caractéristiques naturelles (l’Ice-land, pays de la glace; l’Argent-ine, et ses ressources minières; le Brazil, pays des arbres au bois rouge comme un…brasier, etc). Et la Syrie, alors?

Pour bien comprendre le nom de la Syrie, il faut commencer par parler de…l’Iran et de l’Irak, et même de la Turquie, en considérant l’un et l’autre de ces pays avec quelques siècles de retour en arrière; pas question donc de se battre sur des histoires de frontières, de nations ou d’Histoire récente. Cela signifie, comme toujours, que les racines des mots de toute cette vaste région moyen-orientale ont forcément des origines communes, qui se sont différenciées au cours des époques, pour devenir les foyers de paix et de libertés individuelles dont se réclame notre 21è siècle moderne et civilisé.

Le territoire Iran/Irak actuel correspond, globalement, à ce que l’on appelait jadis la Perse, empire qui bénéficiait de la présence fertile de deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate. Quasiment à l’image d’Amsterdam (!), la perle de cet Orient était Badgad, située dans une zone de ‘basses-terres’ (neder-land), qui se disait en moyen-persan ‘Erak’…Pas besoin de vous faire une mosaïque, même si c’est en fait la partie ‘iranienne’ qui donnera son nom au pays qui nous intéresse: les grecs l’appelaient ‘Suria’, contraction du mot «Assyrie». Voilà donc comment ‘l’-Assyrie’ devient ‘la-Syrie’, et le tour est (presque) joué.

Car il serait dommage de parler de la Syrie sans mentionner son boucher, un certain Bachar El Assad, dont le nom ne parle spontanément qu’aux personnes parlant arabe. Comme toujours dans cette culture, et comme souvent dans la nôtre, les ‘patronymes’ sont des surnoms, que l’on choisit les plus élogieux possible, en s’appuyant sur des qualités extraordinaires, des faits d’armes, des protections divines et autres images poétiques.

De fait, ‘El Assad’ qualifie une personne de si grande dignité qu’on la compare au roi des animaux, le lion. Ironie du sort (linguistique) El Assad, le lion, a un synonyme parfait dans un autre registre arabe, il s’agit du mot ‘ùsama’, que vous connaissez sans doute mieux dans le nom du fils de la machine à laver: Oussama (Ben Laden).

Voilà donc la Syrie affublée d’un modeste Lion du désert, ce à quoi va probablement ressembler son pays s’il continue sur sa lancée sanguinaire. D’ailleurs, l’homme se prénomme Bachar, terme ‘altaïque’ (du vocabulaire turc) qui représente un symbole de succès, de réussite. En résumé, Bachar El Assad = le lion à qui tout réussit…Vus les événements, il va surtout réussir à tuer ses concitoyens. Sy rien n’est fait, évidemment.

(*) Pour cela, il y a l’incontournable et très accessible série de Jean-Christophe Victor «Le Dessous des Cartes» sur Arte. Essayez…vous ne pourrez plus vous en passer!


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