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Velle (Louis)

…d’un « célèbre comédien » et « grand acteur » du cinéma français en l’appelant ‘Louis…Belle’, comme l’a fait en ligne un certain magazine people (il faut croire qu’il n’est justement pas assez connu de ses rédacteurs). L’article relayait le peu d’intérêt des ‘médias’ (sic) pour celui qui a fait une longue (et belle, sans doute) carrière au cinéma et surtout à la télévision où il acquit une large notoriété dans les années 1970 avec « la Demoiselle d’Avignon » ou « Le mari de l’ambassadeur ».

Ni ‘belle’ (le féminin de beau), ni ‘velle’ (le féminin de veau*), le patronyme de l’abonné du « 16 à Kerbriant » – un autre feuilleton à succès de la télévision – est beaucoup plus facile que cela à lire et à comprendre. La souche familiale de ce natif de St-Leu la Forêt (Seine-et-Oise) se situe un peu plus à l’est du pays, plutôt vers la Marne ou la Meurthe-et-Moselle, puis en Lorraine et jusqu’en Belgique où l’on trouve un composé en Develle.

Develle? En français ‘parisien’, on dirait Deville (**), ce qui situe immédiatement la provenance des Velle à une ‘ville’ qui se trouve…à la campagne! En effet, faut-il rappeler que le mot qui nous sert à désigner une agglomération urbaine vient du latin ‘villa’, lequel ne faisait pas du tout allusion à une villégiature de bord de mer (en tous cas, pas encore) mais à une maison isolée dans les champs, donc le plus souvent ce que nous appelons une ferme.

La villa romaine comptant dans sa ‘familia’ non seulement les membres d’une génération mais aussi les serviteurs, saisonniers et autres esclaves, on comprend aisément qu’il vaudrait mieux parler d’un ‘corps de ferme’ qui va rapidement devoir héberger tout ce monde mais aussi abriter les animaux, les récoltes, etc…On va donc progressivement construire autour de la ‘villa’ initiale des dépendances et des hangars, puis, au fur et à mesure des besoins, d’autres maisons d’habitation (des ‘bungalows’) qui vont alors finir par former un villa-ge!

Même si ce n’est pas l’extension la plus fréquente, un certain nombre de communes portent encore ce nom en France, comme Velle-le-Châtel (en Haute-Saône) ou Velle-sur-Moselle (devinez) ainsi qu’un Velles (dans l’Indre); ce qui confirme non seulement leur localisation linguistique mais aussi que ce sont davantage des ‘villages’ que des métropoles régionales…

Il y a juste un dernier ‘velle’, beaucoup plus compliqué cette fois, qui se cache encore dans la langue française, c’est le radical de forme ancienne qu’on utilise dans la conjugaison du verbe…vouloir, celui qui a donné ‘veuille’ (subjonctif présent) et évidemment ‘vellé-ité’, forme savante de ‘volonté’. De quoi avoir envie de ne pas oublier trop vite Louis Velle, ce serait vache. Sauf étymologiquement.

(*) Même s’il n’est aujourd’hui utilisé que dans le verbe ‘vêler’, l’ancienne orthographe ‘veller’ (‘veel’ au Moyen-Age) vient du latin’ vitula’ qui désignait une génisse.

(**) Comme le réalisateur Michel


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