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Webb (James)

…de kilomètres et demi dans le GPS, le nouvel télescope américano-franco-canadien (1) a donc  pris son envol (mais peut-on encore parler de vol quand il n’y a pas d’air dans l’espace?) pour aller scruter les fonds pas toujours fins de notre univers. Ca tombe bien, c’est tout à fait sa définition, étymologiquement parlant: un télé-scope, c’est un collage linguistique de deux racines grecques, le préfixe ‘télé’ qui veut dire loin (une télévision, c’est ce qui permet de voir ce qui se passe au loin, théoriquement; un téléphone, c’est un instrument pour parler à quelqu’un qui est loin, etc); et le verbe ‘scope(ïn)’ qui signifie voir (un microscope, pour voir les très petit…o-micron; un magnétoscope, pour voir les enregistrements au XXème siècle, etc)…

Bref, un télescope nous fait donc voir ce qu’il y a au (très) loin, il fait donc partie de la galaxie linguistique des noms de savants mis à l’honneur par la communauté aérospatiale, tout comme les Newton, Copernic, Kepler, Galilée, et autres Kuyper (celui qui nous serre la ceinture) sans oublier évidemment Hubble. Or, Webb n’appartient pas du tout à l’histoire passée (2), pas plus que l’astronome américain d’origine néerlandaise Gérard Kuyper d’ailleurs (1905-1973) ou son collègue Edwin Powell Hubble (1889-1953). 

La nouvelle méga-paire de lunettes du monde rend en fait hommage à un administrateur de la NASA (1906-1992) particulièrement impliqué dans les programmes Apollo qui ont permis de prouver que l’Homme était parfois dans la lune. Depuis les années 1970, James Webb avait donc décidé d’aller voir là-bas si on y était, histoire de savoir comment était tricoté le cosmos…En fait, il faudrait plutôt dire ‘tissé’ que tricoté puisque le patronyme du monsieur vient d’un très ancien terme anglais (époque Shakespeare, au moins) qui n’a – pour une fois – pas beaucoup varié à travers les siècles.

Surprise: ce ‘Webb’-là est bien en rapport avec le réseau sur lequel vous surfez à longueur de journée (et de nuit) pour votre culture personnelle! Bon, pas directement bien sûr, mais vous allez voir, il suffit de remonter le fil : le tout-premier sens de ce  mot est en effet celui d’un métier, celui du ‘webber’ à savoir, dans l’Angleterre élisabéthaine, un tisserand. Parallèlement, dans les pays germaniques, on trouve à la même époque l’orthographe Weber ( comme le compositeur allemand Carl Maria Von…) avec un seul ‘b’ mais ça ne change rien au sens, ou alors un tout petit peu car il semble qu’en Germanie le travailleur en question soit un lainier (avant le tissage, mais on continue à manger sur le dos du mouton).

Quel rapport alors avec internet? Tout simplement (si vous n’aviez pas déjà deviné) une idée de ‘tissé’, donc de tissu, donc de…toile, celle qui vous donne accès au ‘réseau tissé du vaste monde’ en tapant trois fois ‘w’ pour un World Wide Web (3). Notez au passage que nos ancêtres, qui n’avaient pas encore la souris sous la main, élevaient par contre les canards dans leur basse-cour; et pour eux, un ‘web’ correspondait également à une palmure, autrement dit le déploiement (très modeste) de la patte du canard, un peu comme…l’éventail étroit des panneaux solaires de propulsion qui s’ouvriront pour donner de l’énergie au télescope! Etonnant, non?   

  1. Ce n’est pas une question d’ordre de politesse ou de poli…tique, mais juste parce c’est plus beau dans cet ordre-là.
  2. Heureusement, avec un nom comme ça…
  3. Vous aviez déjà oublié?


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