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..Libanon, Canada, Algéria, Israël y Guadeloupa, en français dans le texte, et étymologiquement, puisque de nouveaux lecteurs connectés récemment viennent de ces pays et de ce département. En guise de bienvenue, et de simple rappel pour tous les passionnés présents régulièrement sur ce site, voici quelques petites définitions sur la racine linguistique de chacun de ces lieux. La chose n’apprendra sûrement rien aux ressortissants concernés, mais, pour les autres, avant de continuer la lecture en baissant les yeux, prenez quelques secondes pour imaginer l’origine de ces noms (on ne triche pas). Dans l’ordre chronologique de connection, voici donc…

Le Liban (en français), Lubnàn (en arabe commun), Lebnan ou Lebnèn (en…libanais), soit un bel exemple de variations vocaliques sur la même racine, c’est à dire l’apparition de consonnes légèrement et apparemment différentes selon les langues, mais qui s’appuient toutes sur une structure de consonnes identiques: l-b-n. Nous sommes donc remontés à des époques ‘proto-linguistiques’, où les sons ne sont pas encore vraiment différenciés, probablement vers le IIIè millénaire avant JC ! Ce triptyque de consonnes, que l’on retrouvera dans d’autre langues, évoque deux notions: la couleur blanche, ou…le lait (logique). Pour qualifier le pays, on suppose que c’est la couleur qui a prévalu, et Liban serait une allusion au symbole le plus évident du pays, non pas la production du pis des chèvres locales mais le Mont Liban, sommet encapuchonné de neige et visible par tous.

Ce ‘concept’ n’est pas unique: avec la même structure, c’est aussi le cas de l’Albanie (l-b-n, encore, avec un ‘a’ préfixe simplement inévitable pour obtenir une prononciation; on aurait également pu avoir Elbani…). Certains linguistes expliquent même que cette syllabe ‘alb-‘ se retrouve, de fait, à l’origine du mot latin ‘albus’ (blanc), qui aura un immense succès dans les langues romanes.

Passons du blanc au rouge (‘rien ne bouge’), et des neiges du Liban à l’été indien canadien, dont la couleur rubis des feuilles d’érable est devenue le symbole visuel de ce territoire, occupé, avant le XVIè siècle, par ses habitants naturels, les Hurons. L’huron ne fut pas gai en voyant débarquer un certain Jacques Cartier, qui n’en fit point (de quartiers) et qui décida d’appeler le coin en se renseignant auprès de la population locale. Sans dictionnaire de voyage, la chose fut difficile, et les Hurons comprirent qu’on leur désignait un ‘village’, soit kanata (le nom commun), qui deviendra donc Canada, les français ayant un peu les oreilles bouchées à cause du décalage horaire. De fait, les premiers récits des explorateurs parlent des Canad-ains ou des Canad-éens, adjectif construit sur la même règle que…Guadeloup-éens.

Les habitants de l’île antillaise sont, eux, d’origine…espagnole, en tous cas étymologiquement, puisque c’est à un éleveur de pigeon italien (Christophe…Colomb-e, c’est la signification de son nom!) que l’on doit la découverte du coin. En hommage à son sponsor favori, la reine Isabelle de Castille, il baptise l’endroit du nom du monastère le plus important de l’Espagne pendant plusieurs siècles, le ‘Real Monasterio de Nuestra Senora de Guadalupe’, lequel se trouve dans la province d’Estramadure (pas franchement la station de métro voisine), inspirant ainsi sans le savoir l’un des tubes les plus nostalgiques de la Compagnie Créole quelques siècles plus tard (‘Santa Maria de Guadalupe’). Or, comme pour le Canada, les autochtones indiens appelaient déjà leur île ‘Karukera’, soit l’île du gommier, en langue caraïbe, du nom de cet arbre aux multiples variétés qui produit le caoutchouc. Cà fait quand même franchement davantage couleur locale (et logique)…

D’une île l’autre, et même quatre autres, puisque c’est l’étymologie de…l’Algérie, le mot arabe originel (en phonétique française, al-gaza’ir) signifiant ‘les îles’, en référence aux quatre rochers présents au large de la ville blanche, terme utilisé depuis l’époque médiévale pour signaler la future capitale. En fait, l’Algérie est même l’abréviation d’une quasi-expression, plus longue, qui décrivait ‘les membres de la tribu des îles’ en question…

Même raisonnement pour les membres de la tribu d’Israël, ou, plus poétiquement, les ‘Enfants d’Israël’, lesquels vont donner leur nom à la nation juive. En fait, le mot biblique d’Isra-El’ évoque l’idée de ‘celui qui lutte avec Dieu’ (c’est à dire ‘aux côtés’, pas ‘contre’, nuance…); selon le livre de la Genèse, il fait référence à un événement précis, au cours duquel le patriarche Jacob se serait affronté à un étranger au passage d’un ruisseau et l’aurait vaincu grâce à la présence de Dieu, précisément à ses côtés.

Chacun déduira ce qu’il voudra des racines étymologiques de tous ces pays, mais ce qui est sûr, c’est que ce tour du monde n’a pas fini de nous apporter des surprises.


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