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Glucksmann (Raphaël)

Il n’est pas sûr que ce soit le meilleur chemin pour gagner en sérénité, mais (re)venir en politique en jouant les hommes providentiels pourrait bien rendre le PS heureux; c’est du moins ce qu’ont été tentés de se dire un certain nombre de cadres de ce parti en proposant de se rallier au mouvement (‘Place Publique’) du journaliste-réalisateur-essayiste pour les prochaines élections Zeuropéennes (et non pas Heuropéennes, comme le disent tous nos ministres et président!).

Le patronyme du jour est en fait on peut plus simple à comprendre, mais prend peut-être une dimension inattendue dans le contexte du moment: le ‘glucksmann’, avec ou sans ‘umlaut’ germanique sur le ü -c’est juste une question de notation régionale qui ne change rien à l’étymologie- est un mot issu du vieil-allemand (le vocabulaire, pas un bonhomme) qui décrit le caractère de l’ancêtre porteur du (sur)nom.

Principalement répandu dans l’actuelle Alsace-Lorraine française mais évidemment très répandu en territoire allemand (et aussi autrichien, forcément), le mot se compose clairement des deux racines ‘gluck’ -s- ‘mann’, ce qui revient donc à parler d’un homme (man ou mann) qui était ‘gluck’, autrement dit heureux.

Tout comme les ‘frölich’ (la marque de croquettes qui rend les chiens ‘joyeux’), les ‘gluck’, ‘gutgluck’ (un augmentatif qui définit un grand bonheur), ou les ‘geluck’ (comme le dessinateur belge Philippe) descendent de gens connus pour leur caractère pacifique et/ou leur humeur conciliante, toutes qualités dont ne devra(i)t pas manquer Raphaël dans le monde qui l’attend.

Il y en a un qui était probablement moins serein que son nom, c’est un certain Christoph Willibald Gluck tout court, musicien classique contemporain d’un ‘mécréant’ (Haydn, Joseph), d’un ‘homme de rivière’ (Bach, Jean-Sébastien) et d’une ‘tête de mule’ (…Mozart, Wolgang dit Amadeus)! (*)

Pas besoin par contre de se forcer beaucoup pour glisser légèrement de l’idée de bonheur à celui de chance, comme dans le terme anglais identique de ‘(g)luck’ ou ‘lucky’ auquel vous pouvez rajouter ‘good (luck)’ si vous voulez rester dans le son guttural germain. D’autant que l’équivalent latin de ‘luck’ est l’adjectif ‘felix’, qui évoque à la fois la chance et la…félicité, c’est-à-dire la jouissance du moment qui vous apporte des événements heureux.

Et comme une telle situation provoque comme résultat un sourire sur le visage (ou le museau), voilà pourquoi nos ancêtres les Romains, qui avaient remarqué que le dessin des babines des chats formaient une sorte de sourire, ont souvent surnommé la bestiole Félix, lui vouloir être Chat depuis les premiers dessins animés de Pat Sullivan dans les années 1920 jusqu’aux aphorismes géniaux du matou belge, en passant par les inévitables pâtés trois-étoiles amoureusement servies par une blonde en chaleur à un affreux persan.

Mais finalement, « si ça ne vaut pas la peine / que j’y revienne / il faut me le dire au fond des yeux / Quel que soit le temps que ça prenne / quel que soit l’enjeu / (il) veut être un homme heureux… » (William Sheller). Ca tombe bien, pour un Glücksmann, on ne peut pas faire mieux! Au moins étymologiquement.

(*) c’est vraiment l’origine de leur nom…

NB: voir aussi d’autres anecdotes avec l’article sur papa André, le philosophe (2015)


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