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Amazon(e)

C’est probablement la marque qui est apparue le plus grand nombre de fois à la Une cette semaine, tous médias confondus. (Qu’on le veuille ou non, énorme coup de pub!). Attirant pour les uns, repoussant pour les autres, le mot est en train de devenir le symbole d’un paradoxe commercial autant qu’écologique: dans un contexte social qui tend à prendre parti pour une maîtrise voire une régression de la consommation, certains citoyens, au lieu d’acheter, préfèreraient se couper une main même si, étymologiquement, il faudrait plutôt se couper…un sein!

Car en cette période pré-natale (1), autant s’intéresser au sens d’Amazon, dont vous savez probablement que son fondateur Jeff Bezos -que nous embrassons bien fort (2)- l’a choisi, dit-on, en raison de plusieurs critères: d’une part la nécessité d’apparaitre le plus souvent possible en tête de liste alphabétique (il fut un temps où certaines entreprises française se donnaient du AAA…pour la même raison); ensuite, toujours selon la légende, parce que l’Amazon(e) est le fleuve le plus long (et large) du monde donc symbole du flot des produits et par conséquent du flux des finances; enfin parce qu’il permet l’insertion graphique de ce sourire souscrit (écrit en-dessous) qui relie le A au Z, autant dire qu’il va de l’alpha à l’oméga pour couvrir tous les besoins du consommateur satisfait, d’où le sourire.

Vrai ou pas (au moins en partie), le problème c’est que cela fait des siècles (vingt-deux à peu près!) qu’il existe ou a existé des ‘Amazon(e)s’ quelque part autour de la Mer Noire ou en Asie Mineure pour qualifier une tribu (les Scythes?) dont les femmes guerrières se battent autant que les hommes, ce qui ne manquera pas de traumatiser quelques peuples (déjà) suffisamment machistes pour y trouver des explications plus ou moins fantasmées.

Leur nom vient sans doute d’un ancien terme iranien qui veut dire guerrier(e) (what else?); ou bien, comme on peut toujours mieux expliquer les choses a-posteriori, du langage haut-persan (on reste dans le coin) qui signifiait la ou les tribu(s), sous-entendu ‘du désert’. Logique, sinon probable…Et là encore, « ça ne mange pas de pain »…troisième hypothèse pêchée dans le dialecte caucasien (= en Europe!), telle est la définition qui aurait pu qualifier des peuples nomades (suivez bien) donc non cultivateurs, donc qui ne faisaient pas pousser de céréales, donc…qui ne mangeaient pas de pain!

Mais c’est à un historien grec nommé Hérodote (5ème siècle avant JC) que l’on doit le ‘fake news’ le plus spectaculaire que vous connaissez sans doute puisque lui, dans sa langue, le comprend comme ‘a-mazon’ ou a-mazos, c’est-à-dire mot à mot ‘sans le sein’, ouvrant ainsi la porte (si j’ose dire) à la légende des femmes-archers qui se coupaient le sein (en général le droit) afin d’être plus à l’aise pour décocher leurs flèches…(Mais que fait Wonderbra?)

Aujourd’hui, les recherches les plus avancées semblent écarter cette interprétation tout à fait ‘culturelle’ dans la mesure où, à l’époque, qui n’était pas grec était ‘barbare’ (les Perses barbus), ‘guerrier’ (les Amazones) voire ‘grossier’ (les Romains), etc…Cultivé, rasé de près et si possible pas trop hétérosexuel était la norme; alors, des femmes torse (à demi) nu qui montent à cheval pour se battre, c’est un argument idéal pour en faire des ‘sauvages’.

…Et c’est précisément ce que se sont dits les explorateurs portugais en pénétrant avec difficulté dans la jungle d’Amérique du Sud quelques siècles plus tard! Car, en plus des plantes carnivores, des reptiles géants et autres menus désagréments, il y a là-bas des autochtones qui ont l’audace de résister aux soldats hispaniques et dont les ‘femelles’ se battent autant que leurs hommes: ce sont sûrement, elles aussi, des ‘Amazones’ comme leurs mythologiques soeurs dont les descendants procèderont bientôt à la déforestation de ce qui s’appellera forcément l’Amazonie. Là où l’on a jamais vu Amazon livrer une commande de soutien-gorge à une indienne avec un seul sein, même dénudé…

(1) Natal ou…Noël ont la même racine que nouveau, né ou pas! Tapez le nom de la fête dans le champ de recherche, vous allez voir…

(2) C’est l’origine de son nom! Lui aussi est dans ces archives.


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