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Ardisson (Thierry)

Le pétulant animateur de télévision ne perd pas une occasion d’appuyer là où ça fait mal, comme ce matin où il a demandé, lors d’une émission de radio, ce qu’était devenu le présentateur habituel (objet d’une mise en examen). Pétulant est le mot, car, au contraire de l’équivoque traditionnelle qui en fait un synonyme de ‘pétillant’, souvent accolé à de blondes célébrités, le sens originel latin évoque quelqu’un qui cherche à atteindre autrui, à porter querelle en le provoquant avec insolence. Voilà qui convient mieux à notre homme, car Ardisson c’est un dur, au sens propre…

La souche initiale du patronyme est sans doute italienne, c’est-à-dire que, historiquement, elle englobe pendant des siècles une large partie du sud-est de la France actuelle, Corse, Comté Niçois et Provence inclus! On trouve alors des Ardizzone et des Ardizzini dès le piémont des Alpes, puis des Ardissone et donc des Ardisson en version francisée, ce que semble confirmer la présence de la famille de Thierry dans les actuelles Alpes-Maritimes.

Or, les premiers ‘ardizzonne’ ne sont pas de formation latine mais…germanique! Même s’il devait être moins facile de traverser le massif montagneux alpin pour s’installer en Lombardie que les plaines de la (future) Belgique pour déferler sur la Gaule, il s’agit encore d’une infiltration locale des troupes barbares venues du nord, qui ont amené avec elles une racine dont on a fait un large usage dans toute l’Europe dont l’Italie, avec le son ‘ard-‘, ou plus exactement ‘hard’, qui signifie dur ou fort, selon le contexte.

C’est ce mot qui entrera en composition dans des centaines de termes français, depuis les prénoms comme Bernard (bern-hard, l’ours fort) ou les noms communs comme renard (ragin/reyin-hard, le très rusé). Quand ce n’est pas un suffixe péjoratif (fuyard, bâtard, pendard, etc) souvent placé en fin de mot, ce son, justement placé ici au début, a donné un nom dit ‘de personne’ sous la forme Ardo chez les Germains, surnom fréquent d’un homme fort et/ou brutal. Ne reste plus qu’à y coller un -sson final probablement ‘hypocoristique’, c’est-à-dire…affectueux, ou du moins diminutif. Ardizzonne serait donc en quelque sorte un ‘amour de petite brute’.

Ne pas confondre, même si le son et parfois l’orthographe de la racine sont les mêmes, les Ardisson avec les Arditi (comme l’acteur Pierre), lesquels appartiennent cette fois à la famille des (h)ard…i, autrement dit des gens courageux et audacieux. Du coup, difficile de déterminer si Oliver, le copain de Laurel, était Hard-y ou Hard-i; ce qui pourtant conviendrait bien aussi à notre Thierry. Et pas qu’étymologiquement!


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