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Berners-Lee (Tim)

Passé largement inaperçu dans les médias, ce dimanche 13 aura marqué très précisément le 27ème anniversaire d’une invention capitale pour la planète, puisqu’elle porte en elle-même son nom, sous la forme de trois lettres indispensables à l’écriture et à la lecture de ce blog: www (world wide web, la ‘toile largement répandue dans le monde, malgré quelques trous dans certains pays). En fait, c’est en 1994 que l’ingénieur britannique Tim Berners-Lee fonde le…W3C (pour Consortium), plus tard abrégé en évitant un funeste WC3 (la troisième cabine au fond du couloir). Mais l’idée était née dès le mois de mars 1989 et vaut bien la peine qu’on s’interroge sur l’étymologie de son créateur.

D’ascendance plus britannique que lui, on ne peut pas, surtout grâce à un patronyme secondaire commun à…ses deux parents (Conway Berners-Lee et Mary Lee-Woods!), syllabe déjà rencontrée dans ces chroniques et formée d’après l’ancien-anglais ‘leah’, qui évoque un bois ou une clairière (oui, je sais l’un est le contraire exact de l’autre, mais ce qui compte c’est le concept forestier, donc également un bosquet ou une entrée de forêt); tout cela venant des âges pré-shakespeariens, à la même époque où la France écope des Dubois, Dubosc, Bosquet et autres…Borloo (*). Chez les Brittons, on trouve le même mot sous la forme Lea, Ley ou Leigh, mais autant en emporte le vent.

De son côté, Berners, pour être anglo, n’en est pas moins saxon, puisqu’on retrouve ici le son fétiche des nounours de la lointaine Germanie, avec cette racine ‘bern-‘, irrésistiblement appliquée à l’ours, que ce soit le véritable ursidé (la ville de Berne, le prénom Bernard, etc) ou une simple évocation symbolique d’un humain au poil roux ou dur, au caractère grognon ou gourmand, en tous cas une force de la nature amateur de miel et de saumon sauvage après quelque combat dans les forêts du Nord…La forme originelle est d’ailleurs très clairement Bernerd ou Bernert dans ces régions, puis Bernard dès qu’on descend un peu plus au sud (la Suisse actuelle), par adjonction logique de l’adjectif ‘hard’ (sauvage), donnant naissance au passage aux Bernardin, Bernardeau français, et aux Bernardini itliens…Pour Berners, la terminaison témoigne de cette provenance initiale, tout en ayant écopé d’un ‘s’ final agglutiné, indice possible d’une filiation (le fils de) longtemps noté Berner’s.

Du coup, rien d’étonnant à ce que notre Tim(othée, celui qui a du prix aux yeux des dieux, en grec) ait permis à l’informatique de sortir du bois, ce qui lui aura permis de devenir Sir Timothy John Berners-Lee, pimpant sexagénaire dont vous avez peut-être aperçu la silhouette dans un tableau lors de la cérémonie d’ouverture des J.O de Londres, quelques années après avoir été anobli par la reine Elizabeth II. God save the Web!

(*) voir les compléments sur ce nom dans la chronique à lui consacrée.


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