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Servan-Schreiber (David)

« On peut se dire au-revoir plusieurs fois », comme par exemple en énonçant à nouveau le(s) patronyme(s) de ce médecin récemment disparu d’une tumeur au cerveau. Si la notoriété publique retiendra surtout ses travaux et prises de position sur (contre) le cancer, il ne faut pas oublier son engagement humanitaire, en Irak, au Kosovo, au Guatemala, en Inde, etc…Eh bien, une fois encore, l’étymologie du nom vient en coïncidence avec le destin de celui qui le porte!

Commençons par traiter la seconde partie de ce nom, Schreiber, dont la forme représente le plus souvent un nom de métier; le mot est de provenance alsacienne (donc du répertoire germanique), et, si vous en conservez les consonnes qui le structurent, vous trouverez aisément l’équivalent « français » (donc du répertoire latin): les lettres « sch-r-br » deviennent, respectivement « sk – comme quand vous prononcez schizophrène, idéal pour un neuropsychologue) – r (ne change pas) – et b (on laisse tomber le r final), ce qui nous donne la combinaison « sk-r-b ». Ajoutez un « i » et un « e » aux bons endroits, et vous obtenez…scribe, fonction précieuse entre toutes, à la fois rédacteur-secrétaire-archiviste selon les époques et les milieux. Un « schreiber », c’est donc quelqu’un qui écrit, ou, si vous préférez une version plus moderne de scribe, vous pouvez dire…e-scrib-ain donc écrivain, les racines sont strictement les mêmes! Voilà pour une partie de la famille et de la vie de David, qui fut le « scribe » de plusieurs livres à succès.

L’autre patronyme d’origine, Servan, est un vocable que l’on trouve dès la fin du Moyen-Age en Bretagne (et dans le Bordelais), dans le sillage charismatique d’un saint expédié en Ecosse en mission d’évangélisation (comme Patrick en Irlande). Son nom, tout comme les Servant, dérive directement d’un verbe latin (servire) qui signifie…servir (c’est pas facile, le latin?) . Mais attention, pas juste « rendre service », sauf à prendre l’expression au sens le plus fort du terme, en l’occurrence « être esclave d’un devoir »! En effet, un « servus » à Rome, c’était le nom de l’esclave, de celui qui était as-servi, puis, le mot s’affaiblissant au fil des siècles, celui qui était servi-teur…D’où le sens de service plus tard. Belle étymologie pour un serviteur de la santé, non?
Notez que c’est ce même « servant » qui va prendre ses lettres de noblesse (et de politesse) quand on va le coller à « chevalier », ce qui l’éloigne définitivement de tout esclavage, sauf de celui de l’amour.

D’autant qu’il existe une autre étymologie, qu’on peut fusionner et confondre sans problème avec la précédente, qui mélange les verbes latin « servire » et « servare », ce dernier se retrouvant dans des mots comme « pré-serva-tif » par exemple, ce qui signifie donc protéger (et non plus servir). Cela étant, Servir et Protéger, cela fait une bien belle devise pour certains de nos corps d’état, non?

Au fait, saviez-vous qu’en 2007, DSS (ne pas confondre) participa aux premiers travaux d’alerte sur la nocivité possible des téléphones portables (contre les tumeurs au cerveau?!), préconisant déjà l’utilisation des kits mains-libres? Quelle que soit la réalité objective du risque en question, le moins qu’on puisse dire c’est qu’en cherchant à nous protéger, David nous aura sans aucun doute rendu service!


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