Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

…dont le site présidentiel est le sommet, mais bien d’une fort-ification érigée (et aménagée) sur un piton rocheux devenu résidence de vacances de la République. Altitude: 35% de satisfaction – pardon, de mètres en altitude – et une étymologie qui décrit parfaitement cette performance puisque la base du promontoire vient du mot gaulois ‘brigo’ qui signifie élevé. 

Le son archaïque ‘brg(h)’ circule dans plusieurs langues comme le symbole d’une hauteur, colline, montagne ou falaise selon la topographie des lieux; d’ailleurs, avant de s’appeler ‘Bregançoun’ (en provençal), réécrit en Brégançon par les ‘Français de Paris’, des colons grecs avaient construit au pied du rocher un village nommé ‘Pergansion’ c’est-à-dire…la citadelle.

C’est cette même racine grecque qui avait donné son nom à ‘la citadelle de Pergame’, l’autre nom de la cité de Troie; même raisonnement plus tard pour une autre ville fortifiée du nord de l’ltalie, une ‘pergamon’ devenue Bergame!

En attendant, l’influence des peuples gaulois puis ligures (les Italiens de la Riviera) va amener à baptiser ‘Bregotium’ un ancien camp fortifié romain qui devient un marché (donc un carrefour de populations) à l’époque des Carolingiens. Et pendant que quelques derniers soubresauts linguistiques finissent de transformer le mot en Brégançon, un autre ‘Brégantium’, de même racine mais situé plus au nord de l’Occitanie, devient lui ‘Brigantion’ puis…Briançon (en Dauphiné). 

Mais, contrairement à un jeu de mots sournois dû, il y a quelques années, à un hebdomadaire satirique, Brégançon/Brigantium n’a rien à voir avec un repaires de…brigands, évidemment. Le mot souffre -peut-être injustement- d’un glissement de sens puisqu’à l’origine (14ème siècle), un ‘brigand’ fait seulement partie d’une ‘brigue’, une compagnie de soldats à pied, d’après le mot italien ‘briga’ qui veut dire une troupe.

Etait-ce parce qu’ils étaient mal nourris, peu payés, ou tout simplement mercenaires? Ces ‘soldats de la brigue’ ont rapidement pris le sens de voleurs, qui plus est armés donc dangereux, belliqueux…Aux 18ème puis 19ème siècles, le brigand est descendu dans la rue des cités comme synonyme d’abord de révolutionnaire ou de rebelle, puis de chapardeur, pour terminer comme coquin dans le langage courant.

Certains linguistes n’hésitent pas à relier cette histoire avec la ‘brega’ hispanique, elle-même greffée sur un mot de latin ‘vulgaire’ (tardif) qui évoquait une bagarre, d’où le sens de querelleur, de celui qui cherche des ‘noises’ à autrui, volontiers rajouté sur le dos des ‘brigands’ qui n’en…briguaient pas autant.

Car il semble bien que ce dernier mot quelque peu violent soit à l’origine du verbe français briguer, c’est-à-dire demander avec insistance une faveur, faire des efforts (voire plus si opposition) pour obtenir un…mandat électif par exemple. De là à supposer qu’un locataire de Brégançon se trouve en situation d’engager des manoeuvres pour soutenir ses intérêts, il n’y a qu’un son (et un peu de mauvais esprit) qui devrait éclairer sa…Lanterne (*). Sauf étymologiquement bien sûr.

(*) L’autre résidence présidentielle ‘de week-end’, en région parisienne.

…la Une de votre magazine habituel, vous devriez en entendre parler quand même (à condition de pouvoir aller en discothèque). La blonde diva des parquets est une toute ‘récente’ immigrée australienne de deuxième génération, l’une et l’autre souches familiales étant -assez logiquement- originaires du Royaume-Uni, pays de Galles pour maman, Irlande (1) pour papa.

Si la majorité des (pré)noms de la célèbre famille ne pose pas problème – Miss Jones pour maman, Ron pour papa, Dannii pour la soeur (2) – il reste guère que de ‘minogue’ qui soit encore un peu énigmatique puisqu’il vient d’un dialecte…Non, rien à voir avec un éventuel emprunt local aborigène; il s’agit tout de même d’un terme spécifique à l’ancien monde celte, lequel regroupait des territoires distincts et des parlers très divers (3) mais aux racines linguistiques (encore) communes.

Parmi celles-là, il y a le son ‘min’, que l’on retrouve avec de légères variantes en breton ou en gallois par exemple, sous la forme ‘minoc’ et ‘minog’ (un peu plus gutturale) ou encore ‘miniog’. Le mot évoque quelque chose de pointu qui concerne…la mine; or, y compris en français, le synonyme de l’air du visage vient de ce même son breton qui s’applique au bec (d’un oiseau), puis au museau (d’une souris) et enfin au nez (d’un humain)!

Voilà donc un adjectif très qualificatif d’un ancêtre qui avait le museau en pointe (pas recourbé), ce qui ne permet pas pour autant d’en tirer des conclusion sur l’appendice de Kylie, bien que…Notez que d’autres linguistes forment l’hypothèse (pas si éloignée) d’une caractéristique non pas du nez mais des lèvres qui seraient alors plutôt proéminentes comme pour « un bisou, un bisou! » à part que nos Anciens connaissaient déjà le botox.

Notez au passage que le prénom de la dame ne rassure pas vraiment puisque Kylie, comme Kylian ou Killian, vient d’un autre mot celte (plus précisément gaëlique) qui représente une bagarre voire un combat général comme la guerre. Le terme originel ‘ceallach’ serait également à la base du verbe anglais ‘(to) kill’ (4). Comme quoi, avec ce prénom, vous pouvez faire exploser les ‘charts’ avec Minogue, ou ‘tuer le match’ avec M’Bappé. Au moins étymologiquement!

  1. Petite précision géographique (mais grande importance politique): le Comté de Clare paternel se trouve en ‘Irlande de l’Ouest’, donc bien sur l’île mais pas en zone anglaise.
  2. Respectivement ‘Jean’, ‘Ronald’ (Renaud en français), ‘Danièle’.
  3. La Bretagne armoricaine, la Cornouaille, le Pays de Galles, l’Ecosse, les Iles de Man, l’Irlande…
  4. Voir l’article sur…Monaco (Grace de)!

…les organisateurs du Championnat du Monde vont devoir -intelligemment- annuler les manifestations américaines pour se concentrer sur les circuits européens, dont le célèbre et néanmoins imprononçable ou presque (pour un Français) Grand Prix du Nürburgring. Plusieurs lecteurs m’ont dit avoir cherché l’origine de ce ‘nurbur-gring’, sans succès…

Le mot ‘parle’ pourtant tout seul, mais il faut le découper correctement, non pas en deux mais en trois parties (nur-burg-ring) et c’est encore plus facile avec quelques informations historiques: au début du 20ème siècle, alors que l’automobile -surtout de course- est encore le domaine de quelques allumés prêts à risquer leur vie pour dépasser la barre mythique des cent kilomètres/heure, les principaux pays du monde se dotent de circuits destinés (surtout) à tester les nouveaux moteurs.

Parmi les derniers en Europe (1927), l’Allemagne installe le sien près du château de (ou du) Nürburg, en Rhénanie-Palatinat, tout près des frontières belgo-franco-luxembourgeoise. Il existe en effet, au coeur du massif de l’Eifel, une cité nommée Nürburg qui décrit fidèlement son évolution d’avant-village: il s’agit d’un nür-burg donc, un ‘bourg’ en français qui s’est créé autour de (ou parfois dans) l’enceinte d’un château, à tout le moins une fortification.

Et comme il n’y avait pas grand-chose auparavant dans le coin, ou peut-être une première ébauche de remparts, c’est donc une ‘nouvelle’ construction, ce qui explique ce ‘nür’, dont le tréma (umlaut, en v.o) représente la contraction de l’orthographe ‘neuer’….En France, la même démarche a conduit à nommer des sites Neufchâtel ou Chateau-Neuf en langue d’oÏl, voire Castelnau (château nouveau) en langue d’oc.

Ne reste donc plus qu’à y construire un ‘ring’, un…anneau sans doute rond à l’origine quand il s’agit d’une bague ou d’un cycle littéraire ou musical (*), mais comme on n’est pas dans un Vélodrome, autant dessiner quelques virages et autres chicanes pour amuser les pilotes. Ce ‘ring’ n’est alors clairement pas un ‘gring’, ce qui rend tout de suite plus difficile la compréhension des choses.

Tel est donc l’explication habituelle de ce nom. Seulement voilà…les premières mentions du site, probablement même avant la construction d’un ‘château’ puis d’un village, remontent au début du douzième siècle, une époque où l’on parlait de ‘Noureberg’, adaptation germanique (what else?) d’un ‘Mons Nore’ typiquement latin!

L’endroit aurait en effet servi de promontoire de surveillance ou de transmission aux armées romaines, guidées depuis la ‘colline nore’ puis ‘noure’. Or cette syllabe peut très bien être également à l’origine d’un ancien terme ‘nuer’ puis ‘neuer’ signifiant…ancien.

Selon les linguistes, le ‘burg’ serait en fait, logiquement, la traduction du ‘mons’ latin en ‘berg’ (la colline/montagne). Les bolides tourneraient donc sur un anneau (près d’) une vieille montagne, d’où le premier enregistrement en Noureberg (avec un ‘e’). Cela étant, si ça vous pose des problèmes d’embrayage à l’articulation, vous pouvez toujours aller plutôt courir en Italie à Imola, ou à Spa, ville belge malgré son nom associé de Francorchamps soit ‘les prairies territoires des Francs’, mais il est vrai qu’ils étaient encore loin d’être Français! Sauf étymologiquement…

(*) C’est le nom générique qu’on donne -entre autres- à la Tétralogie (étymologiquement, les quatre oeuvres) de Richard Wagner.

…je ne vais pas remettre de thune dans le juke-box comme on disait à l’époque », a-t-elle ironisé. Elle, c’est Marlène Schiappa, ci-devant Ministre de la Citoyenneté (et non plus de l’Egalité femmes-hommes) au sujet de l’affaire (plainte pour viol) qui touche son collègue Gérald Darmanin (1), lui-même Ministre de l’égalité entre les hommes, autrement dit de la Justice.

Je ne sais pas depuis quand Marlène n’a pas eu une thune en poche (avant l’euro, avant l’écu, avant le nouveau franc, avant l’ancien franc…). Toujours est-il que l’orthographe est au moins au rendez-vous (avec un ‘h’) car les ‘jeunes’ l’écrivent souvent -pour ceux qui savent écrire- ’tune’. Et voici pourquoi…

«C’est une histoire qui a pour lieu / Paris la belle en l’an de Dieu / Mil-quatre-cent-quatre-vingt-deux / Histoire d’amour et de désir»…Les fans auront reconnu la chanson d’ouverture de la comédie musicale de Luc Plamondon et Richard Cocciante, « Notre-Dame-de-la-flèche-tombée ». Le livret s’inspire donc d’un argument (on va dire ça comme ça) écrit par Victor Hugo un siècle et demi auparavant. 

Voilà qui nous convoque quand même beaucoup de (beau) monde pour parler de l’étymologie d’un ‘pays au printemps éternel’ -sinon renouvelé-, la T(h)unisie! A la grande surprise de certains observateurs qui s’étonnent encore de l’instabilité politique de cette région du Maghreb (comme si la Révolution Française s’était calmée en un jour, sans Terreur, ni soubresauts sanglants), l’origine linguistique de la Tunisie, par rapport à Notre-Dame de Paris, c’est quasi-modo, si j’ose dire…

On raconte (à défaut de trouver toute autre explication) que Tunis fait partie de ces lieux ‘exotiques’ (2) autrefois cités par nos ancêtres comme étant si éloignés et méconnus dans notre culture qu’ils représentaient une sorte de no-man’s land confus et, en général, péjoratif. Dans le même ordre d’idée, c’est la même connotation que donnait autrefois un Parisien à ‘la province’; un militaire à la Haute-Vienne (l’endroit où on…’Limogeait’ les gradés au placard); un Francilien à Châteauroux ou à Romorantin (Loir & Cher) et qu’un Bordelais à Pissos (Landes)…

La future capitale tunisienne est pourtant connue depuis le 12è siècle, mais pendant longtemps, la grande ville, c’est encore Carthage, l’ex-rivale de Rome « qu’il fallait détruire » comme disait le tribun romain Caton l’Ancien, un siècle et demi avant Jean-Christophe (JC). Par conséquent, au Moyen-Age, Tunis est encore largement (mé)connue dans le peuple français comme ‘le trou du c… du monde’, personne ne sachant exactement où se trouvait la ville, vu qu’on distribuait rarement des guides Michelin aux mendiants de la Cour des Miracles.

De fait, par ironie, on va surnommer le chef des gueux qui régnait sur les ruelles adjacentes à la cathédrale ‘Le Roi de Tunis’ (à l’époque, on écrivait Thunis), comme on aurait dit l’empereur du Zimbabwe ou le prince de Patagonie -soit dit sans froisser les territoires concernés (3). Bref, par un transfert que l’on n’explique pas complètement, ce ‘thunis’ va également s’appliquer à ce qui manque le plus aux locataires des fossés parisiens, de l’argent. Le plus pauvre devient alors ‘celui qui n’a pas de thunis’, puis de thunes, et enfin de ‘tunes’ comme on l’écrira au 19è siècle, ce qui donnera son surnom à la pièce de 5 francs de l’époque.

L’expression sera popularisée d’autant plus rapidement que la tune va devenir la référence du salaire journalier des ouvriers avant la Première Guerre Mondiale; par conséquent, les jours chômés étaient forcément ceux où ‘on ne gagnait pas une tune’, d’où le sens commun actuel de ‘monnaie’… Seulement voilà, avant de désigner les souffre-douleur de l’abbé Frollo, Tunis avait bien une étymologie et donc un sens, non?

Il semble (il y a au moins quatre ou cinq théories en concurrence) que le mot vienne d’un dialecte berbère en rapport avec une idée de se coucher, de s’allonger. Aucun rapport avec un comportement de soumission sans doute; il faut probablement prendre le verbe dont est issu le mot au sens propre, à savoir -pour une population nomade ou un groupe en transhumance par exemple- le surnom de «l’endroit où il faut arriver le soir pour dormir», Tunis prenant alors le sens de ville-étape comme on dit à la télé pendant un Tour de France ‘pété de tunes’.

Nous voilà bien loin de quelques élucubrations (anglo-saxonnes) du 19è siècle, qui voulaient relier Tunis au verbe ‘to tune’, à savoir accorder, mettre en harmonie voire caler (une fréquence radio par exemple, comme sur votre…tuner). On voit difficilement comment connecter les deux mots, y compris et surtout d’un point de vue culturel et linguistique. Sauf peut-être à considérer, pour faire plaisir à ces chercheurs fous, qu’il faudra bien trouver un jour la bonne longueur d’onde entre le gouvernement et le peuple tunisiens. Mais c’est sans doute une autre histoire, y compris peut-être étymologiquement.

(1)  Chacun a son article en archive depuis longtemps.

(2) Voir aussi, dans le même esprit, l’article sur ‘Tombouctou’ (janvier 2013).

(3) En 1995, l’Eglise catholique ‘virera’ d’Evreux Mgr Gaillot pour insoumission, en le nommant évêque de Parténia, autant dire nulle part.

…au bout de quatre jours de débats sans…faim entre les pays partenaires. Curieuse irruption de cet adjectif très rigoureux et même rigoriste, puisque qualifiant des Etats ‘radins’ sur le détail du montant de la dette commune.

On connaissait les Etats scélérats, les Républiques bananières mais moins les « états frugaux », ce qui peut également signifier, selon le contexte, sobres, ascétiques, voire abstinents. Autrefois, les Athéniens les auraient traités de ‘spartiates’; aujourd’hui on dira plutôt ‘minimalistes’, mais quand il s’agit d’argent, ça manque de générosité d’où la fâcheuse réputation de couloir(s) lors de ce sommet européen.

La frugalité, c’est pourtant -à l’origine- exactement l’inverse: la racine ‘frug-‘ du mot vient du terme latin ‘frux’ (fruc-s ou frug-s) qui désigne toute production de la terre (et même de la Terre si vous avez une conscience cosmique). Pour nos Anciens, le premier cadeau qui sort des entrailles de la planète, c’est la moisson; puis, quand ils auront su greffer les arbres pour en faire autre chose que des pommiers destinés à tenter un pauvre couple nu au milieu de la Création, les produits dont le nom est directement issu de cette racine seront forcément des ‘fru-its’, ceux qui nourriront les animaux (dont les humains) frugi-vores, ceux qui mangent des fruits!

Inutile de rajouter que les hommes qui vont désormais jouir des largesses de la Nature auront donc appris à faire…fruc-tifier ses richesses (même mot, mais surtout à la Bourse). On est donc loin de la notion quasiment contraire de restriction alimentaire ou économique, comme on le comprend de nos jours pour qualifier un repas manquant de plats et/ou de sauce(s). 

Or, chez Rabelais par exemple, le ‘frugal’ n’est en fait pas frileux ni radin du tout: il est certes un consommateur de produits issus de la Terre, mais juste (si j’ose dire) en quantité raisonnable. Raisonnable donc limitée, pour (déjà) éviter de trop solliciter le potentiel nourricier de la planète en gaspillant ses ressources! Plutôt que radin, il vaudrait donc mieux dire (ou du moins penser) mesuré, équilibré.

En l’occurrence, les Etats visés par l’expression en cours se trouvent plutôt dans le Nord du continent, une Scandinavie habituée à vivre dans un cadre de vie aussi rigoureux que ses comportements de consommation (et de calcul comptable) sont exigeants.

Saviez-vous d’ailleurs, puisqu’on parle chiffres, qu’il existe une catégorie mathématique dite de ‘chiffres frugaux’, dont je vous livre fidèlement l’énoncé de la définition: « Un nombre frugal est un entier naturel qui a plus de chiffres dans son écriture que dans sa décomposition en facteurs premiers, exposants différents de 1 inclus. »

Pendant que je déguste un en-cas que je n’ai pas besoin de qualifier, je sais que vous ne serez pas économe de votre temps pour (m’) expliquer clairement le sujet, dont je vous donne déjà la réponse avec cette liste justement dite ‘économique’: 125, 128, 243, 256, 343, 512, 625, 729, 1024, 1029, 1215, 1250, etc…Bon courage!