Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

Maniatis (Jean-Marc)

…ceux ou celles dont la disparition ne soulève que peu d’intérêt médiatique (ou une simple mention à la fin du JT) parce qu’ils ont eu le malheur non seulement de décéder mais aussi de le faire le même jour (ou à quelques heures près) qu’une autre célébrité à la notoriété plus importante. Ce fut le cas ces dernières années de l’historien Jean d’Ormesson auquel les obsèques grandioses de Johnny Hallyday n’ont laissé que peu plus place; plus anciennement, de la disparition d’Edith Piaf suivie de peu de l’écrivain Jean Cocteau (*); ou plus récemment de la créatrice de mode anglaise Vivienne Westwood au moment où le Brésil (et la planète foot) pleurait la fin du roi Pelé (*).

Certes, il n’est pas question de comparer qui que ce soit, le rôle du défunt pape honoraire n’ayant rien à voir avec le coup de ciseau génial que venaient chercher les stars dans le salon de notre « prodige de la coiffure »; et sans doute seules les relations du Figaro du showbiz et quelques clientes fortunées garderont plus facilement sa mémoire que la majorité des Françaises de banlieue. Il n’empêche que le patronyme avait peut-être quelque chose de prémonitoire dans le style du coup de peigne de Jean-Marc… 

Même sil est difficile de trouver des éléments généalogiques complémentaires sur l’histoire de la famille, la forme du mot ne ment pas et indique très clairement une provenance grecque. L’orthographe initiale se rapprocherait d’ailleurs davantage du son ‘maniatès’ (mais prononcée ‘maniatis’ en langue moderne, d’où l’écriture) et c’est un dérivé du nom commun ‘mania’, soit en français…manie.

Rien de péjoratif dans cette habitude-là qui, à l’origine, n’est pas (encore) mauvaise; la manie grecque qualifie en effet une passion pour quelque chose, qui ne deviendra gênante (pour les autres) que lorsqu’elle évoluera en ‘folle passion’ puis en folie tout court! Dans la vie courante, on sait bien qu’il y a des manies – celles que l’on dit petites – qui n’ont pas de conséquences, comme les comportements dont se moquera souvent Molière dans ses pièces, qui consistent à un attachement exagéré à un sujet sans aucun recul (« Le dîner de cons », vous connaissez?). Là où les choses sont plus délicates, c’est quand le ‘maniéré’ devient un…’maniaque’ que l’on va parfois qualifier de dangereux.

Heureusement, dans l’Antiquité, nos amis Grecs avaient également opté pour cet ‘égarement de l’esprit’ beaucoup plus spirituel voire sacré, qui pouvait se manifester par des actes bizarres, une agitation suspecte voire une démence incontrôlable. Et comme nos ancêtres athéniens ont toujours le mot pour détourner les choses, cette ‘folie’ (souvent des transes) avait forcément pris le sens d’intervention divine, ce que les romantiques nommeront ’inspiration’ ou ‘délire créateur’ et ce, quelle que soit la discipline artistique dans laquelle intervient la possession du génie…Ouf, sauvés; on est passé à un cheveu de l‘hystérie. En tous cas étymologiquement!

(*) Leur étymologie est disponible en tapant le nom dans le champ de recherche


N'hésitez pas à soutenir ce site ! Il vous est possible de faire un don libre pour assurer un contenu régulier et sans publicité. Votre participation serait grandement appréciée !

 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.