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…coincée quelque part dans un calendrier foldingue entre la Journée de la Prière et celle de l’Improvisation (ça ne s’invente pas)! Ajoutez à cela une certaine équivoque dans la formulation: les uns l’appellent « Journée de l’Obésité », on suppose que cela sous-entend ‘en faveur de la lutte’ ou ‘pour le combat’), alors autant dire « Journée contre l’obésité », sinon la Journée des Femmes ou de la Paix risquent aussi de devenir très équivoques…

Bref, voilà un mot de gros en passe devenir un gros mot d’où l’importance de la mobilisation, même si l’industrie alimentaire n’a aucun intérêt à voir maigrir les trente pour cent de la population mondiale concernée. D’autant que, à part la matière grasse, l’origine -linguistique- de cette obésité est assez surprenante: le mot vient en effet du latin ‘obesitas’ (ça ne fait pas trop grossir l’imagination), nom commun dérivé du verbe ‘obedo’; lequel est composé de deux parties, ‘ob-‘ préfixe qui signifie devant, ou en trop + ‘-edo’ qui veut dire manger, tout simplement (1). L’obésité, c’est donc le résultat du trop-manger. Elémentaire, mon cher (Weight) Watcher…

Or, pas du tout! Le verbe en question évoque quelque chose qui (vous) mange…de l’intérieur, donc qui ronge ou qui dévore (pour garder l’idée de quantité). Le premier sens de ‘obesus’ a donc été ‘rongé jusqu’à l’os’ donc…maigre! C’est en revenant à la définition précise de chaque élément que ‘ob-èse’ a pris le sens de ‘manger plus’ (pour digérer moins) et donc de gros, on disait autrefois ‘replet’ soit exactement ‘rempli’ et en l’occurrence trop rempli donc gorgé ou enflé (2).

Paradoxalement, mais encore aujourd’hui dans certaines cultures, il vaut mieux « faire envie que pitié » comme disaient nos ancêtres, ce qui fait que la personne obèse est, hormis en Occident civilisé mais gavé grave, synonyme de sécurité (alimentaire) voire de puissance (physique), ce qui donne un avantage…de poids aussi bien à quelques ‘mamas’ plantureuses dans le monde qu’aux sumos japonais, même si c’est plus difficile pour lacer ses chaussures tout(e) seul(e) ce dont ils ou elles ont d’ailleurs rarement besoin…

En fait, on appelle précisément ça de « l’embonpoint », formule polie chez les Européens pour qualifier celui ou celle qui ne sait pas se retenir à table ou devant le frigo. Ce mot a lui-même un certain intérêt car il en dit long sur le côté positif de la fringale; il s’agit ici d’une ‘univerbation’, terme moins compliqué qu’il n’y parait puisque c’est simplement le ‘collage’ des trois éléments de l’expression « en bon point » (3).

Inconsciemment, on pourrait presque entendre que, si vous mangez beaucoup (ou au moins, bien), on va vous récompenser par…un bon point; mais comme la tradition est bien plus ancienne que les images d’école, c’est que ce ‘point’-là signifie l’état (dans lequel vous êtes). Donc être ‘en-bon-point’, c’est forcément être à un stade (au point) de bonne forme, pour ne pas dire à point!

Bon…Quand on y regarde de plus près dans les langues européennes, on s’aperçoit que c’est un peu plus épais que ça puisque cet embonpoint peut se dire ‘korpulenz’ (!) en allemand, ‘rotundidad’ en espagnol, ‘grassezza’ en italien et ‘overvkit’ en suédois soit, littéralement, sur-poids. Le français, qui est visiblement une langue aussi riche que certaines calories, utilise à la fois corpulence, rotondité, graisse (grassouillette) et donc surpoids pour éviter l’obésité (le mot). Mais, le mieux est quand même de manger moins, sauf semble-t-il étymologiquement.

  1. A tout hasard, aucun rapport avec ‘obedience’, quasi-homonyme qui vient cette fois de ‘ob-éissance’ (en général à un supérieur religieux, que vous n’êtes donc pas censé avoir envie de ‘bouffer’…)
  2. A Rome, le terme s’employait aussi pour qualifier une…rage de dents ou un mal de gorge (enflée)!
  3. Et, devant le ‘b’ (vous vous souvenez?), le ’n’ est devenu ‘m’, même s’il a échappé à la répétition du phénomène devant de ‘p’…

…présentateur du ‘J.T’ le plus regardé d’Europe (à une époque), faveur et reconnaissance (évidemment posthume) dont tous ses confrères en retraite, quelle qu’en soit la raison, n’ont pas forcément bénéficié. Saluons donc la mémoire de l’acteur d’une très longue carrière carrière dans l’Histoire du paysage audiovisuel français, un Pernaut (ou Pernaud, ou Pernod, selon la province), dont la provenance étymologique n’a rien à voir avec le nouveau centre du monde, la cathédrale d’Amiens (et non plus la gare de Perpignan, dixit Dali).

En effet, si le foyer familial ‘récent’ de Jean-Pierre est bien la Région des Hauts-de-France, le mot a été formé beaucoup plus au sud, en zone occitane et plus précisément gasconne puisqu’il s’agit du territoire actuel des Landes ou du Gers. Il se compose de deux syllabes (devinez) qui ont chacune un rôle important et…caché, puisque l’une et l’autre sont des contractions!

Pernaud – on va prendre la version plus ‘grave’ terminée par un ‘d’, même s’il est -en principe- muet (1) – est en effet la réunion abrégée de deux autres prénoms, soit Pierre + Arnaud, via une phase transitoire en Pierarnaud, puis Perarnaud et enfin Pernaud. Feu le présentateur du ‘13h’ a donc en fait quatre prénoms comme état-civil (Jean-Pierre Pierre-Arnaud!) dont une redite sur le Pierre ou même la pierre…

Car tout cela, quelles que soient la forme et l’orthographe de la version, nous renvoie inévitablement à un jet de pierre du village d’origine, soit le plus souvent une carrière de…pierres, l’un des sites les plus utiles pour nos ancêtres en raison de tout ce qu’on pouvait en extraire, y compris un surnom de famille. 

Le qualificatif peut donc s’appliquer, comme d’habitude, à un toponyme (« le gars qui habite près d’un lieu à cailloux ») mais plus sûrement à un travailleur de la pierre. Et, avant d’être un très artistique et intellectuel sculpteur, il s’agit d’un carrier, un ouvrier qui travaille à l’extraction, ou peut-être l’entrepreneur qui exploite la mine.

Sur le chemin des Pernaut, il faut donc ramasser de nombreux petits cailloux, dont les Pernaux et quelques diminutifs comme les Pernet, Perney, Pernot, Pernoux et Pernoud (comme la psychologue Laurence). Et, d’un autre côté, en privilégiant la présence du ‘Pierre’, les Perrenot, Pierrat (comme l’avocat Emmanuel), Perret (comme le chanteur…Pierre), Perrin (comme l’acteur Jacques), Perrein (l’écrivaine Michèle), Perrault (Charles, auteur de contes) ou encore un Perrineau des plateaux-télé (le politologue Pascal).

Je suis sûr que vous vous demandez s’il n’y aurait pas par hasard un rapport avec une célèbre boisson anisée…suisse, créée en 1928 par Henri-Louis Pernod et dont la trouvaille sera plus tard rachetée par un certain Paul Ricard (2)…Il s’agit bien sûr de la même provenance linguistique mais, pour honorer le départ de Jean-Pierre, vous pouvez tout simplement boire un…Perrier, et cela revient au même. En tous cas, étymologiquement!

  1. Il existe des matronymes (des versions féminines du nom) en Pernaude, peu fréquents actuellement mais en général hérités des siècles passés, sur le même schéma médiéval que Renaude, Arnaude, Bernarde, etc…
  2. Et inversement, dans les années 1970.