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Acapulco

…d’Américaines (et autres) hypnotisées par les cheveux gominés et le maillot de bain d’Elvis Presley chantant sur la plage d’une baie paradisiaque (1). Devenu depuis quelques années le synonyme de violence et criminalité (comme quasiment tout le Mexique) et aujourd’hui dans l’actualité d’un ouragan sévère, ce mot avait pourtant tout pour plaire, avec une sonorité internationale qui commence comme une accroche et se termine par une idée de douceur et tout ça grâce aux ‘Indiens’, en tout cas étymologiquement.

L’origine du mot est en effet du ‘nahualt’ (la langue des Aztèques) d’où sa présence, comme beaucoup d’autres termes, en mexicain moderne; sa forme initiale était toute proche avec ‘acapolco’ et évoquait un rapport avec un lieu planté de roseaux; était-ce vraiment une roselière caractérisée par de grands roseaux (sauvages) ou un site où l’on venait les arracher pour en faire divers objets ou accessoires? Peu importe sans doute, l’image se retrouve dans tous les lieux similaires autour du monde (2).

Toujours est-il que l’adaptation du ‘u’ (prononcé ou) allait mieux à la voix américaine, ou peut-être la colonisation culturelle déjà en marche préférait-elle respecter la source latine du mot ‘pulpa’, celle qui donnera le ‘pulpo’ italien moderne et la ‘Pulp’ anglo-saxonne qui deviendra fiction au cinéma.

On est déjà loin des cannes humides de Guerrero (l’état d’Acapulco), car en France, celui qui fera un bénéfice juteux de cette pulpe (d’un point de vue sonore) est le groupe des… liquoreux Marie Brizard, qui invente le Pulco (d’abord citron) en 1971, aujourd’hui dans le panier de Schweppes-Orangina. Là encore, le concept est perçu comme une boisson plus douce comme la pulpe de la peau (?), autant dire le frisson d’une caresse sous la main de Jean-Paul Belmondo à Acapulco! (3)

Néanmoins, il existe encore un autre ‘pulco’ bien loin des performances de Bébel, c’est le mot du vocabulaire d’argot qui désigne familièrement…une personne n’ayant jamais eu de relation sexuelle; les Français y voient une déformation de ‘puceau’ (on n’a pas plus proche) alors que Italiens soutiennent qu’il s’agit d’un diminutif de ‘pulcino’ qui désigne un poussin. En tous cas, on a rarement vu puceaux ou poussins sur la plage d’Acapulco, même derrière les roseaux…

(1) « L’idole d’Acapulco », film de Richard Thorpe (1963)

(2) Voir aussi, par exemple, la chronique sur…Abidjan (2011)

(3) « Le magnifique », de Philippe de Broca (1973)


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