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Birkin (Jane)

…ou le contraire, selon le côté de la Manche qui lui rend hommage. L’actrice-chanteuse-muse disparue n’est pas la seule à porter la célébrité d’un patronyme déjà promu par son père (le commandant de la Navy David), par son frère ainé (le réalisateur Andrew) ou son neveu (le musicien et poète Anno)…En comptant d’autres personnalités d’une famille issue de grands compositeurs (John Barry son premier mari, la photographe Kate, Serge Gainsbourg, Charlotte, Jacques et Lou Doillon), il était inévitable que la Melody de Nelson assume un nom bien enraciné puisqu’il s’agit d’un arbre.

Birkin (prononcez davantage ‘beurken’ que ‘birquine) est le dérivé anglais d’un terme d’origine germanique qui a prospéré dans de nombreux pays du nord de l’Europe; le son initial en est la racine ’birk’ autour de laquelle va se former une forêt de…bouleaux. Tel est en effet le sens de ce toponyme, un nom de lieu conjugué pour qualifier des gens en rapport avec cette essence d’arbre; tout comme on trouve en français des Sapin, des (Du)Chesne et autres…Bouleau (comme le journaliste de tv Gilles), les Birke allemands, les Birkin saxons mais aussi les Birch ou Bjerke norvégiens, et enfin les Bjorcke ou Björk islandais (comme la chanteuse) peuvent avoir comme ancêtres des habitants, des propriétaires ou des exploitants de bouleaux.

Plus au sud (actuel), on trouve également une importation identique dans le registre sémitique (hébreu), avec des noms juifs tels que Birken, plus précis encore en Birkenbaum (l’arbre), tout comme il existe des Rosenbaum (le rosier) ou des Apfelbaum (le pommier). Le français respectera davantage sa langue-mère latine en conservant le ‘L’ du ‘betulus’ romain pour donner (betulla’ en italien et ‘boul’ en ancien français (*) puis Bouleau, qui subira quand même des contractions spectaculaires pour faire…Bès  (ou Bez, comme feu le président des Girondins Claude (*). 

Dernier clin d’oeil que l’humour de Jane eut probablement apprécié: il n’y a évidemment aucun rapport dans le jeu de mot facile entre le nom de l’arbre et le ‘boulot’, le travail ? Eh bien…si! Enfin, sans doute indirectement, car le jeu de mots (ou plutôt de sons) est trop beau pour être vrai: on a longtemps cru et répété, depuis un 19ème siècle romantico-étymologique, que c’est la dureté du bois de bouleau qui donnait des difficultés aux menuisiers qui le travaillaient, bref que le « bouleau leur donnait du boulot »; en fait, c’est probablement un tout petit peu fantasmé sur le dos  des…bûcherons qui, eux, se donnaient du mal pour « abattre les bouleaux », expression devenue dans le peuple « abattre du boulot », le singulier au lieu du pluriel fait toute la nuance (et l’erreur)!

Le seul boulot qui reste facile et désirable est alors le verbe ‘boulotter’ qui, cette fois, évoque simplement le caractère goulu de gourmands qui avalaient toute ‘boule’ de nourriture sans mâcher; ce qui ne ressemblait pas du tout à la silhouette de Mme Birkin, même étymologiquement!

(*) voir les cousins ‘abedul’ en espagnol d’un côté; et aussi ‘bèç’ en catalan, de l’autre. Remarquez que les noms juifs terminés par -baum ont souvent la signification non pas du végétal mais le symbole d’un arbre…généalogique, au sens de ‘celui qui fait partie de la descendance de… »


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