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Chalençon (Pierre-Jean)

…dont les médias révèlent jour après jour les détails de « dîners clandestins » auxquels auraient participé, le plus souvent à l’insu de leur plein gré, quelques personnalités des milieux bien informés de la capitale. Il semble donc qu’il ne s’agisse pas que d’une pierre mais d’un véritable chemin de petits cailloux semés à travers certains arrondissements de la ville. Et pour cause…

L’hôte désigné de la soirée la plus fréquemment commentée sur les plateaux est l’ex-acheteur de l’émission ‘Affaire conclue’, au sein de laquelle son esprit n’avait déjà pas toujours fait l’unanimité. Sans compter une passion non dissimulée pour l’empereur Napoléon (premier, forcément) qu’il fait largement (re)vivre dans son Palais Vivienne.

Son nom, assez rare, apparait sous deux formes principales, plutôt d’origine de la zone d’oc (une partie de sa famille est de souche auvergnate); en effet, que ce soit en patronyme ou en toponyme (un nom de lieu), on trouve indifféremment les orthographes ‘chalençon’ ou ‘chalencon’ (1). Et le mot se compose de deux éléments assez logiques: chal-encon. L’un et l’autre ne sont pas forcément évidents au premier coup d’oeil.

On commence par le plus facile, c’est-à-dire le second, qui est une forme de suffixe (-encon) issu de la même marque en latin (-enconem) et qui dénote simplement un adjectif qui s’applique à la racine qui précède. Certains linguistes y voient éventuellement la trace d’un ancien mot gaulois (anco) évoquant un tas ou un monticule.

Car la première partie appartient bien également au répertoire gaulois, soit la syllabe ‘kar’, qui désigne un roc ou un rocher, en tous cas une matière minérale (de la pierre), sous des aspects multiples. Pour certains, c’est une falaise rocheuse; pour d’autres, il s’agit des galets que roulent les ruisseaux des Pyrénées, d’autant que l’évolution la plus connue de ce son est ‘gar-‘, sur lequel on fabriquera le nom du ‘fleuve qui descend des montagnes rocheuses’, la Garonne.

Pour résumer brièvement le passage de ‘kar’ à…’chal-‘, le son dur du ‘k’ va être noté ‘ch’ tout en étant prononcé d’abord comme dans charisme ou chorégraphie, puis en ‘che-‘; simultanément, le ‘r’ va devenir plus ‘liquide’ (c’est le terme technique) et le tout va donner le chalenc/çon que l’on retrouve donc dans le nom de communes de la Haute-Loire ou de la Drôme, parfois avec l’orthographe définitivement francisée de Chalansson. 

Notez que la chose n’a pas de rapport avec le charançon auquel vous avez déjà pensé si vous êtes un familier des jardins ou des campagnes, nom d’un coléoptère nuisible (en général) aux plantes et cultures, qui vient d’un son homonyme (toujours gaulois!) désignant un…cerf, la majorité de ces insectes se caractérisant par une paire de cornes ouvragées comme les bois des cervidés en question (2).

Moralité: voilà en réalité un petit (ou un gros?) tas de cailloux qu’il va falloir déblayer pour mettre au clair toute cette histoire. Nul doute que chacun apportera -forcément- sa pierre à l’enquête, y compris parfois étymologiquement.

NB: Voir aussi d’autres détails dans le sujet sur…Chalençon Christophe, Gilet-Jaune (mai 2020)

(1) On comprend que, pour le patronyme, la version avec ‘ç’ soit plus facile à porter…

(2) Comme les cerfs…volants.


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