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Coppens (Yves)

…c’est-à-dire l’image du fossile d’australopithèque le plus célèbre découvert en 1974. L’homme était donc paléoanthropologue (littéralement: chercheur des formes anciennes de l’homme), une mise au jour réalisée en collaboration avec d’autres scientifiques spécialisés en matière de fouilles. D’une certaine façon, cette ‘femme’ pré-préhistorique (intermédiaire avec la race humaine) aura été en quelque sorte sa copine, ou plutôt lui son…’copain’, sauf étymologiquement.

Coppens est en effet avant tout une forme flamande de…Jacques, prénom auquel il faut faire subir à la version française un certain nombre de modifications pour comprendre…Commençons par remonter à la racine initiale qui vient de l’hébreu Jacob, dont on voit assez clairement comment elle a pu se franciser en Jacques, alors que dans d’autres langues elle devenue James ou Jimmy (via Jack) en anglais, Giaccobe puis Giacomo en italien, Iacob ou Iakov en russe, bref des nationalités très différentes mais toujours plus ou moins -phonétiquement- la même ‘attaque’.

Or, dans toute la zone flamande, soit historiquement le nord de la France (au moins), le territoire belge et bien sûr néerlandais, le mot va évidemment exister en Jacobus (le nom hérité du latin) ou Jakobus, mais aussi il va ‘éclater’ en Jaak, Jaap et même Sjaak d’un côté, ainsi que Kobus, Koos, Koppen, Koppens et donc Coppens de l’autre. Le phénomène linguistique (souvent mentionné ici dans des dizaines de chroniques) s’appelle une ‘aphérèse’, qui se manifeste par la chute d’une syllabe précédente (souvent la première de la racine), pour des raisons diverses (facilité de prononciation, habitudes linguistiques de la langue concernée voire mauvaise transmission orthographique et autres ‘accidents’).

De Jacob ne reste donc que le son (fort) de ‘cob’, dont le ‘b’ va être ‘asséché’ en ‘p’ d’où la syllabe Cop ou Kop, et donc les Coppe (1) et Koppe, puis les Koppens et Coppens qui sont en fait des diminutifs de filiation marqués par le ’s’ final. Un Coppens est donc -au moins à l’origine- un ’fils de Jacques’ ou plus largement un descendant (sinon, au fil du temps, ça ferait des Coppens-s-s-s-s…).

Notez au passage que le ‘Jacques’ français va donner matière à de nombreux dérivés, dont déjà une forme ordinaire (sans majuscule) dont on a qualifié pendant longtemps (dans les campagnes) un voisin dont on ne connaissait pas le nom, puis (quand on ne connait pas, on dénigre) n’importe quel homme dont on ne partageait pas les idées et surtout le comportement (on disait « il fait le jacques, ou son jacques).

Mentionnons également les Jacquets (là également, parfois sans majuscule) pour désigner les pèlerins de St…Jacques de Compostelle ou certains de leurs accessoires. Quant au jaquet (le jeu de table type backgammon), il n’y aucun Jacques là-dedans puisqu’il serait une déformation de l’anglais ‘jockey’, par allusion au rôle joué par l’un des joueurs.

Cela étant, impossible de terminer sans se demander non plus de quelle langue vient Jacob mais, déjà en hébreu, ce que signifiait le mot; il fait référence à la Bible (what else?) et plus précisément au frère jumeau d’Esaü; l’histoire dit que le Jacob en question -petit-fils d’Abraham et fils d’isaac- étant né juste après son frère avait voulu le retenir en le tenant par le ‘talon’, définition généralement donnée à Jacob (2)!

Voilà pourquoi les Coppens, comme l’homme politique belge René, le physicien français René (père d’Yves), l’aviateur belge Willy ou notre creuseur acharné ne sont pas des ‘copains’, puisque le mot vient du latin francisé ‘com-pain’ soit celui avec lequel on partage…le pain (symboliquement, un repas), l’autre forme plus complexe de com-pain étant évidemment com-pagnon. Ce qui explique que, de nos jours, il faut bien estimer la ‘dimension’ de votre copain (ou copine) avant de le (la) présenter comme petit(e), grand(e) ou ‘seulement’ un (ou une)…

(1) Rien à voir avec Copé (Jean-François), homme politique français dont vous avez toute l’histoire -surprenante- en archives depuis 2012…

(2) Plus symboliquement, on traduit également ’yakob’ par ‘celui qui retient ou qui empêche’, sous-entendu son frère d’avoir le droit d’aînesse (pas cools, les patriarches de l’Eglise).


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