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De Fontenay (Geneviève)

…c’est une femme qu’on pourrait appeler « Mamie (a) fait de la Résistance »! Avant d’être connue comme la star des défilés Miss France, Marie-Thérèse Mulmann – son ‘véritable’ nom d’état-civil ! – était née à Longwy en Meurthe & Moselle; et dans l’Est de la France, le ‘muhlmann’ (en alsacien) ou ‘mühlmann’ (en allemand), c’est l’homme de la ‘meule’, à savoir le meunier, dont un certain nombre a également été surnommé tout simplement ‘Moulin’, commissaire ou pas (*).

Fontenay -De Fontenay- est donc un pseudo, et même un double pseudo! En fait, le mari de Geneviève s’appelait Louis…Poirot, de Fontenay ayant été son nom de résistant pendant l’Occupation. Il y a toujours débat sur la légitimité de ce pseudo mais le fils de Geneviève, le vibrant Xavier, a été déclaré à sa naissance « Poirot de Fontenay ». Et, si le nom De Fontenay n’a pas été autorisé sur leurs pièces officielles d’état-civil, les enfants de Xavier comme tous les autres membres ont la possibilité de porter ce pseudo dit « d’usage ». Remarquons au passage que, de Mulmann à Poirot, on passe d’un Moulin-commissaire à un Poirot-détective, comme le détective belge Hercule. Cette Geneviève est une véritable énigme!

Attachons-nous donc un instant à Fontenay proprement dit: dans Fontenay, il y a une racine + un suffixe. La racine, c’est ‘font(e)’ évidemment; rien à voir avec une idée de métal, la preuve c’est que l’orthographe première est ‘font’, ce qui désigne en vieux-français une…source mais qui donnera plus ou moins abusivement le mot fontaine, à savoir l’équipement qui permet de gérer la source et de distribuer l’eau. Si l’on prend les choses au pied du mot, une source c’est naturel, une fontaine c’est fabriqué! Quant au suffixe, avec une version ‘-ay’ pour Fontenay, ou une variante « -oy’ en Fontenoy – cela revient au même – il marque ce que l’on appelle un locatif, c’est-à-dire qu’il désigne « l’endroit où il y a des sources », créant ainsi des noms qui viennent le plus souvent de la partie supérieure du territoire national, souvent la région des Hauts-de-France.

Pourtant cette ‘font’ est à la source de nombreuses variantes, y compris dans le sud du pays à condition de la conjuguer avec un autre mot. Commençons par le plus simple: ceux qui possèdent (ou habitent près de) une source, ce sont les…Lafont, voire les Delafont (ou Delafond, avec son copain Jacob, ceux qui ont la tête près des robinets). A la suite, on trouve les Fontet (la petite source), les Fontbonne ou les Bonnefont (la bonne source), les Fontfrède (frède = froide, en occitan), les Fontbrune, Fontrouge, Fontgrande, Fontcouverte, Fonvie(i)lle (l’ancienne source); et enfin les Fontan, les Fontane, les Fontanet, etc, etc…Sans compter les Fontenelle (si vous êtes amateur d’histoire), jusqu’à ce nom commun que les médecins du Moyen-Age considéraient comme « la source de la vie », c’est-à-dire l’endroit du crâne d’un bébé qui…jaililit en premier lors de la naissance, la fontanelle ou fontenelle (on trouve les deux orthographes).

Après toutes ces sources en majorité considérées comme féminines, le dernier mot revient quand même à la version de ‘font’ au masculin. Au singulier cela ne vous dit peut-être rien mais au pluriel, dans une église, les « fonts » baptismaux (attention, avec un ‘t’, pas un ‘d’!), c’est le lieu du baptême, autrement dit la source de vie des chrétiens. Et d’ailleurs, on sait bien qu’il est hors de question de la faire couler comme une fontaine! Finalement, toutes histoires d’eaux auraient certainement inspiré un certain Mr de La Fontaine!

(*) Ne pas oublier le ‘h’, au risque d’en faire un ‘mullmann’, un…éboueur.


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