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Demongeot (Mylène)

…qui l’ont fait, un temps, surnommer « la future Brigitte Bardot » par des médias avides de ‘buzz’ et pas très inventifs (ni très réalistes: l’une et l’autre ont été très liées). L’actrice niçoise, fille d’une mère née à…Kharkov (Ukraine) et d’un militaire de souche champenoise, porte un patronyme ‘hypocoristique’, adjectif malgré les apparences inoffensif qui exprime un diminutif le plus souvent affectueux.

De fait, on trouve la forme Demongeot dans tout ce qui est devenu la région Grand-Est, Champagne donc mais aussi Ardenne, une partie de la Bourgogne, Alsace et surtout Lorraine d’où semblent provenir les plus nombreux porteurs du mot. Pour une fois, il ne faut pas chercher à ‘découper’ le mot pour comprendre, en tous cas pour en extraire un ‘de-mongeot’ avec une éventuelle particule de provenance, ou plus rarement de ‘noblesse’…en tout cas en français.

C’est plutôt au suffixe qu’il faut s’intéresser, un ‘-ot’ qui marque justement l’aspect diminutif; ici, on a droit à un ‘e’ de liaison pour éviter de dire ‘demongot’ mais il n’empêche que, comme pour petiot (petit), minot (idem, dérivé de mineur), ou…cageot (une petite ‘cage’), cette section fait des Demongeot des petits (ou fils de, parfois) Demange, autre patronyme de même racine, laquelle a d’innombrables ramifications en fonction de la zone géographique où on se trouve.

Impossible de tous les citer, mais on peut aligner les Demangeot, Demangin, Demangeat et des dizaines d’autres approchants en faisant alterner les voyelles ‘a’ et ‘o’ (Demange/Demonge) au centre du mot; et aussi en permutant le ‘e’ de la première syllabe avec un ‘o’ pour faire Domanche, Doumanche, puis Doumange, Doumenc, Doumercq et autant d’autres! Tout ça à cause de (ou grâce à) la combinaison d’origine latine ‘domenicus’ qui a donné en français…dimanche, tout ‘simplement’.

Difficile d’entrer dans le détails des transformations linguistiques qui ont amené toutes ces évolutions, le plus souvent pour des raisons de prononciations qui se percutent avec un patois local ou régional (1), le mieux est donc de voir clairement dans le terme latin un assemblage de ‘dies (le jour) + ‘dominus -ou dominicus- (le maitre)’. Et, même ou surtout en français, si vous mettez une majuscule à « le jour du Seigneur », vous avez l’illustration littérale du dimanche en question!

A cette liste impressionnante de variantes, il faudra ajouter toutes les opérations d’aphérèse (la chute plus ou moins volontaire du début du mot) qui vont créer des Mangin, Mangel, et donc logiquement les diminutifs  Mangeot,  Mougeot (comme le ‘papy’ du sketch de Coluche) et son féminin Mougeotte (comme Etienne, feu l’un des patrons de TF1)…D’ailleurs, il faut mentionner au passage quelques autres Demongeot que la notoriété de Mylène va un peu écraser et dont il faudrait aussi se souvenir, comme l’actrice (aïe!) Catherine Demongeot (2), l’acteur Roland (surtout des feuilletons tv, dont un « Tom Sawyer » de mémoire) ou la joueuse tennis française des années 1980 Isabelle…

Pour finir avec le clin d’oeil quasi-habituel et néanmoins assez inattendu, celle que son état-civil désignait plus précisément comme Mademoiselle (3) Marie-Hélène (moins glamour en 1950) Demongeot était née le 29 septembre 1935; et vous savez quoi? C’était…un dimanche, forcément!

(1) Mais aussi à cause d’erreurs d’écriture (un ’u’ pour un ’n’ par exemple; comment vous les tracez rapidement, vous?) ou des ratures (revisionnez « Le Nom de la Rose »…)

(2) Pourtant « enfant-star » ayant débuté dans le rôle-titre du film ‘Zazie dans le métro’ (Louis Malle, 1960)

(3) A l’époque, ça se disait encore


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