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Hilary (l’ouragan)

…surtout quand elles lui font peur, ce qui est le cas des phénomènes naturels extrêmes; ça évite aux journalistes de se tromper dans les définitions entre tempête, cyclone, typhon ou ouragan et de jongler avec le chiffre des pressions comparées selon l’altitude. Reste donc à choisir le doux nom auquel on pourra se référer en déplorant le nombre de morts ou la superficie dévastée (1); où il est dit que « l’ouragan de l’année peut être très…marrant. Enfin, étymologiquement!

Au début, on s’orienta directement vers des prénoms exprimant « les forces de la Nature » donc…masculins (authentique!); puis, le temps – si j’ose dire – et l’alphabet s’épuisant, on aborda les prénoms dits féminins. Les théories sont nombreuses (et parfois contradictoires) sur les raisons et l’ordre d’appel des événements tant redoutés; la majorité des pays s’entendent sur une liste régulièrement mise à jour dans l’ordre alphabétique. Il y a donc des années en ‘H’, comme pour les chevaux ou les chiens de race. 

C’est le cas d’Hilary (ou Hillary, version académique britannique), nom ou prénom d’origine anglaise, formé sur l’adjectif grec ‘(h)ilaros’ puis latin ‘hilarius’ qui qualifiait quelqu’un de joyeux (2), de gai ou mieux encore d’heureux (3); il s’agit donc en réalité d’un surnom évoquant un état paisible et serein, souvent associé à des réjouissances au cours de cérémonies familiales par exemple (rien à voir avec les troisièmes mi-temps de sortie des arènes). 

Malheureusement, le mot français qui en découle directement est clairement l’adjectif ‘hilare’, qui suppose davantage un rire gras et sonore prolongé qu’un sourire affectueux et chaleureux. Il n’empêche que le sens de joie est resté grâce, comme souvent, à un évêque de Poitiers du IVème siècle dont la renommée (pas de joyeux drille, davantage de pontife aimable) va propulser plus de cent cinquante communes St-Hilaire (et associés) aux six coins de l’Hexagone (le compte est bon). 

Le Hillary le plus célèbre, bien avant d’être le prénom d’une première dame des Etats-Unis, fut le patronyme d’un…ex-apiculteur néo-zélandais, un certain Edmond Percival (avec un prénom comme ça) qui fut le premier ‘alpiniste’ à vaincre l’Everest en mai 1953, avant d’être anobli par la royauté britannique et nommé ambassadeur du…Népal. Quant au nom de notre ouragan du jour, il aurait perdu la lettre L pour être facilement répertorié dans la liste (du pot au) noire, la tradition souhaitant des mots de six lettres.

On peut également enlever le ‘h’ initial qui ne sert à rien depuis longtemps, ce qu’ont fait les Italiens pour leur Ilario, au contraire du Hilario espagnol et des Hilaire (!) ou Hilarius allemand et néerlandais. Tous ces gens sont donc théoriquement marrants mais ont au moins la chance d’avoir échappé non seulement aux vents violents mais à la toute-première forme du mot ‘ouragan’, soit l’espagnol médiéval ‘huracàn’ copié par l’américain moderne en ‘hurricane’. Tout cela n’est pas d’une grande hilarité, sauf évidemment…

(1) Unité de mesure inévitable : le ‘terrain de football’…

(2) Mais pas forcément ‘jovial’ selon le sens français très erroné: voir l’article sur…(Macron) ‘jupiterien’.

(3) Joie, plaisir ou bonheur, ce n’est pas pareil (vous avez quatre heures)


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