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Léauté (Alexandre)

…qu’un sportif revienne d’une compétition mondiale avec une médaille gagnée dans chaque catégorie où il a concouru. C’est pourtant le cas du cycliste paralympique armoricain, qui ramène en France quatre médailles (dans chaque métal) pour – ou dès? – sa première Olympiade et dont on ne peut douter de la fidélité puisque c’est précisément l’origine de son nom.

En effet, ce patronyme est généralement considéré comme une forme médiévale de ‘loyauté’, qui n’est qu’une forme plus ‘compliquée’ et d’influence occitane du mot originel latin qui est ‘lex’ autrement dit la loi (la loy, comme on disait il y a quelques siècles). De fait, les deux prononciations -et donc orthographes- vont coexister en parallèle, ‘lex’ (soit legz, en phonétique) donnant tout ce qui est est…légal, légalité, etc…et ‘loy’ (loï) tout ce qui est loyal et loyauté.

D’ailleurs, il ne faut pas se jeter tout de suite sur le sens habituel de loyal, qui fait penser à la noblesse d’âme du combattant ‘fair-play’ qui se refuse à toute fourberie. Si le tout-premier sens latin était bien celui d’un « projet administratif préparé par un magistrat et voté par le peuple » (à l’époque, c’est le peuple qui ‘fait’ les lois), le mot s’est également appliqué à toute matière très concrète dont la valeur (poids, quantité) était ‘légale’, c’est-à-dire loyale donc honnête, conforme avec les usages et de bonne qualité. 

C’est ainsi que ‘leal’ (légal) restera pendant longtemps synonyme de convenable, admissible puis reconnu comme tel. Le passage au sens figuré qualifiera donc parfois des gens dont on reconnait la droiture ou la légitimé à leur poste, tout simplement. Ce qui ne les empêche évidemment pas d’être eux-mêmes d’une loyauté totale vis-à-vis des responsabilités qui leur sont confiées…

Un peu plus au sud des Côtes d’Armor dont est natif Alexandre, on retrouve le patronyme tout le long de l’Atlantique, peu en Morbihan à cause de la prévalence du breton mais en Ille-et-Vilaine, et davantage en Loire-Atlantique puis en Vendée; en arrivant sur les côtes charentaises, Léauté -souvent transformé en Léauthé- se raccourcit un peu plus en Léaud (comme l’acteur Jean-Pierre) et se répand ailleurs en France sous des formes locales comme Léautey et Léautez en région parisienne, ou Léautier un peu plus à l’Est.

C’est ainsi qu’il croise d’autre patronymes homophones (qui se prononcent à peu près pareil) mais qui n’ont rien à voir d’un point de vue linguistique, comme les Lautier ou mieux Lauthier, eux-mêmes formés de deux racines d’origine germanique qui sont ‘leod/leot’ et ‘hari’, soit respectivement l’évocation du peuple et de l’armée, éléments symboliques fréquents qui s’implanteront sur le territoire gaulois au passage des tribus du Nord entre les 5ème et 10ème siècles.

Ces Lauthier, puis Lothier et enfin Lotier en simplifiant toujours, sont également à la source des Léotard du sud (Languedoc ou Provence) comme feu l’acteur Philippe et donc son frère ex-ministre François, ou encore l’actrice Thérèse Liotard. Il faut d’ailleurs s’appuyer sur cette dernière variante qui a allongé le ‘e’ en ‘i’ pour y trouver l’origine de Lyautey, comme Hubert, maréchal de France et grand pacificateur qui commanda un peuple de soldats armés en affirmant, lui, sa loyauté aux idées coloniales…


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