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Balmain (Pierre)

Le Qatar vient de racheter la ‘maison’ fondée par Pierre Balmain…Petit pays, grandes ambitions? Ou tout simplement (bon) goût de la haute-couture française? Tant il est vrai que l’on voit mal les Belles de Doha parader dans les rues de la capitale au ‘Grand Arbre’ (étymologie de Doha) en portant les modèles de la rue François 1er (Paris 8ème). Pas la peine non plus de rester au fond de sa grotte pour défiler, bien que l’on soit finalement assez proche du sens de la racine.

Balmain est en effet une version de ‘balma’, terme gaulois qui fait allusion à un toponyme, un nom de lieu caractérisé par une large excavation dans un rocher ou une paroi montagneuse. Très rapidement, cet endroit isolé et situé en hauteur est devenu une caverne utilisée comme refuge, soit contre les intempéries, soit comme lieu de retraite et de méditation pour tel ou tel ermite.

C’est ainsi que cette ‘balma’ d’âge quasi-préhistorique, après une évolution linguistique que vous connaissez bien (*), va s’installer sur le (seul) promontoire qui domine -entre autres- Aix-en-Provence et devenir pendant des décennies la résidence dédiée à Marie-Madeleine sous le nom de ‘Santa Bôma’ en provençal, d’où Sainte-Baume en français…Même (pré)histoire ou presque pour la ville banlieue de Toulouse (avant vocalisation) qui est restée une Balma qui a livré de nombreux vestiges paléolithiques, témoignage de l’ancienneté des grottes environnantes.

Notre couturier lui-même était né dans un lieu éminemment escarpé (la Savoie!), autre indice possible de la présence familiale sur un site dont l’ancêtre aurait hérité du surnom…Si l’on cherche bien, il y a de nombreux Balma ou Balme dans le tiers sud de notre pays, parfois sous la forme Baume, dont il ne faut pas oublier la majuscule au risque de le confondre avec un ‘baume’, suc issu des fruits d’un arbre d’origine africaine, dont les civilisations antiques se servaient comme ‘liant’ pour des crèmes parfumées (avec autre chose).

Ce n’est donc pas le baume par lui-même qui sent bon, mais c’est le sens que nous avons retenu pour calmer petites douleurs ou gros bobos dans un massage bienfaiteur….Remarquez la même évolution linguistique pour ce ‘baumier’ (l’arbre) également appelé ‘balsamier’, de racine différente (forcément, pour un arbre) puisqu’issu du grec ‘balsamo’ (bal-sa-mo > bau-s-me puis baume). Cela étant, rien n’aurait empêché Balmain de se lancer dans une ligne de parfums ou de baumes, ce qui eût été d’une certaine logique. Sauf érymo!

(*) le phénomène de ‘vocalisation’, c’est-à-dire de transformation de la lettre ‘L’ en ‘vocale’ (=voyelle); exemples: canalsignau(x), rival>rivau(x), etc…


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