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Chardy (Jérémy)

Il y a des fois où ça marche, et des fois pas…En fait, faut-il redire ici que l’étymologie -le vrai sens- d’un nom n’a aucun rapport avec ce que ses porteurs descendants ont pu devenir (un Lebrun peut tout à fait être blond; un Legrand très petit, etc); mais il y a parfois des coïncidences qui peuvent prêter à sourire ou à réflexion, ce qui pourrait être le cas d’un récent évènement sportif.

En effet, dans le cadre des premiers ‘simple’ de la Coupe Davis, les tennismen français ont…dévissé face aux représentants de la Croatie, alors qu’un des sportifs français avait tout pour réussir, au moins étymologiquement…Pour comprendre, il faut d’abord décrypter ce patronyme à la formation tout à fait exemplaire: dans Chardy, rien de commun d’abord avec un chardon, même si, grâce au ‘y’ final qui marque un locatif (un nom de lieu), on aurait pu avoir une allusion à une zone caractérisée par la plante.

Le patronyme de Jérémy se compose bien de ‘chard-y’, mais il y a une troisième syllabe qui a disparu en tête du mot; c’est ce que l’on appelle une aphérèse, classique abréviation due à une simple volonté de raccourcir l’articulation (ça arrive) ou à une distinction obligatoire par rapport à un autre mot. Bref (justement), il nous manque un ‘ri-‘ initial, ce qui nous restituerait ‘richardy’…

Plus besoin de forcer beaucoup maintenant pour imaginer une majuscule en Richardy, ce qui en fait une variante du prénom Richard, au même titre que les Chardez (du Nord), les Chardet (de l’Est), les Chardeau ou Chardeaux (lyonnais), les Chardin (lorrains) et enfin les Chardot, diminutif affectueux construit exactement comme les Charlot sur Charles. Ne rester plus maintenant qu’à analyser le terme originel.

Comme déjà mentionné dans d’autres chroniques (*), il s’agit d’un attelage de deux racines d’origine germanique qui ont permis, entre les 6è et 10è siècles, de composer le surnom d’un probable (ou possible) guerrier ‘barbare’ défini par sa puissance (‘ric-‘) particulièrement…puissante (-hard, au sens de fort ou dur). Un ric-hard n’est donc pas, à l’origine, quelqu’un de riche mais un homme de pouvoir, à prendre dans une dimension de commandement sans doute, dans le contexte de l’époque.

Les premiers Richardy, avec cette lettre finale caractéristique d’un territoire (entre autres) de la région parisienne comme les Poissy, Orly, Ivry etc, seraient donc une allusion à un lieu appartenant ou géré par quelqu’un aux qualités citées ci-dessus. Puissant et fort? Pour une fois, pas trop le cas des joueurs sur les courts actuels; en tout cas étymologiquement.

ps: pour les amateurs de ‘double’, tapez Pouille (Lucas)

(*) Voir de nombreux détails dans les articles sur Marthe Richard (les maisons closes) ou Stéphane Richard (pdg d’Orange)


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