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Ciccolunghi (Giovanni)

La chaussure mène à tout, surtout quand elle est de sport; l’ex-patron d’Adidas*-Russie devient donc le nouveau président de l’OM, quelques années après feu son ami Robert Louis-Dreyfus. Etymologiquement, succéder à un Labrune (le fils de la brune…) va donner du fil -et de la langue- à tordre aux supporters et autres journalistes qui s’emmêlent déjà les gencives sur cet italien au surnom quasiment royal et qu’il vaut donc mieux écrire Cicco Lunghi, en deux mots.

Du coup, la forme et le sens deviennent un peu plus aisés à aborder. Commençons par son ‘titre’, une caractéristique (de son ancêtre) facile à trouver puisqu’il s’agit tout simplement de l »adjectif ‘longhi’ ou ‘lunghi’ (selon la région), l’équivalent de notre français Long, ou du germain Lang, ou de l’hispanique Longo, bref quelqu’un de long…verticalement, autrement dit grand, le plus souvent mince et élancé, bref le contraire des Petit (mieux que Court, qui a souvent un rapport avec une cour ou un jardin) , des Small, Piccolli et autres Nino. D’ailleurs, comme ce dernier nom, l’autre partie est bien un diminutif.

Nous reste donc ce ‘cicco’, résidu linguistique d’un phénomène d’aphérèse (la chute du début d’un mot) consécutif à une contraction. Si l’on remonte dans le Cicco, passons par la phase Cisco, et donc version ‘hypocoristique’ (=familière, voire affectueuse) de…Fran-cisco, comme le saint amateur d’alouettes d’Assise. De la même façon qu’on dira Gégé pour Gérard, Momo pour Maurice, Jojo pour Joseph ou Georges (phonétiquement) ou Dédé pour André (et Kéké pour Kevin?), voilà donc un aïeul qui était une sorte de ‘François le Grand’ tout simplement. Le procédé est inévitable dans toutes les langues, l’italien ne dérogeant pas à la règle avec des Pippo (pour Philippe) ou des Peppe** (pour Joseph ou Giuseppe).

On peut même dire que ce Cicco a plein de racines, puisqu’il a également donné naissance à des Ciccolini (un tout-petit François encore plus diminutif que le diminutif!), des Ciccoli, Ciccolo, Cicutti, Ciccoto et même…Ciccone (Silvio Tony). Cela ne vous dit rien? Cet ouvrier américain, fils d’émigrés du mollet de la Botte, est le père d’une certain Louise dont le second prenom, Madonna, en fera une superstar qui bottera la libido d’amateurs de musique à travers le monde. Souhaitons à Giovanni de rendre l’équipe phocéenne aussi sexy, footballistiquement bien sûr.

(*) voir l’histoire du mot Adidas dans les archives (janvier 2014)
(**) voir le sujet sur l’homme politique Beppe Grillo (fév.2013)


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