Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

Pinturault (Alexis)

Cet homme est (ou a) une combinaison parfaite, à la fois en ce qui concerne son équipement vestimentaire, son palmarès, et peut-être aussi son patronyme. En effet, il est l’un des rares skieurs français à aligner médailles olympiques et podiums de Coupe du Monde, y compris jusqu’à un titre de Champion du Monde de…combiné alpin. Inutile de vous dire que ses adversaires ne peuvent plus le voir en peinture, même étymologiquement.

Ce Savoyard de naissance et de souche familiale (malgré une formation linguistique très ‘Pays de Loire’) porte en effet tout simplement une variante du nom de métier apparu à l’époque ‘classique’ (et fixé au 17è siècle), celui d’un homme habile en…peinture. Si le nom Peintre est plutôt rare, tout comme les Lepeintre, on trouve des Lepeinteur (!) (ne pas confondre avec les Lepeigneur*), des Peinturier et des Peintureau, tous dédiés à des virtuoses du pinceau.

Malheureusement, en général il ne s’agit pas de champions de l’art pictural dont les oeuvres sont conservées dans les musées mais de ‘barbouilleurs’ de murs (avec une nuance parfois ironique à certaines époques), bref des artisans de la cloison peinte. On peut même y rajouter les Pictor ou Pector (dans le répertoire wallon) qui n’ont rien à voir avec une histoire de pectoral mais de ‘picture’ comme disent les anglo-saxons, autrement dit une image représentative (sauf à partir de Picasso…)

Et comme le dit la chanson, «la peinture à l’huile c’est bien difficile, mais c’est bien plus beau que la peinture à l’eau», n’en déplaise aux partisans de l’aquarelle et aux…piliers de bar. Car il faut bien conserver ce ‘U’ central pour respecter l’origine latine de ‘pictural’ sous peine de confusion avec un homonyme à peine contracté en Peintreau puis Pintreau (ou Pintraud), ce qui nous dirigerait droit sur des amateurs de pinte, des buveurs acharnés.

Depuis les Romains, les autres sens associés à l’idée de peinture sont tous très colorés, y compris quand il s’agit d’autre chose que de support en toile (que connaissaient peu les Latins), comme des enluminures sur bois, des enduits sur mosaïque, ou des…maquillages, certes ceux destinés à embellir un visage mais aussi à bâtir un masque de théâtre ou une parure de soirée, parfois même un personnage de combat pour certains gladiateurs! Ce dont n’a évidemment pas besoin Alexis pour impressionner ses concurrents. Même étymologiquement.

(*) le pinceau et le peigne, ce n’est pas pareil; mais il faut bien que le peintre peigne, et le peigneur aussi…


N'hésitez pas à soutenir ce site ! Il vous est possible de faire un don libre pour assurer un contenu régulier et sans publicité. Votre participation serait grandement appréciée !

 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.