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Pirola (variant)

…des ‘petits noms’ que les humains donnent aux catastrophes climatiques, mais il promet de déclencher plus ou moins rapidement une tempête médiatique. A côté des Alpha, Beta et autres Omicron (vous vous souvenez, quand même?) qui ont personnifié les virus proprement à l’origine de la pandémie du Co-vid 19, ‘Pirola’ est l’un des nouveaux (sous-)variants qui ont fait leur apparition à la fin de cet été 2023.

Quelques manifestations et rassemblements de grande ampleur ont peut-être favorisé la résurgence du très technique ‘BA.2.86’, rebaptisé de façon plus facile (à défaut d’être véritablement ‘sexy’, mais attendez la fin) d’un nom qui arrive en réalité du fond des âges. Ou plutôt du fond de l’espace puisque, même si c’est au Danemark que l’un des premiers cas vient d’être détecté, il semble avoir été choisi dans une série d’astéroïdes (1), un Pirola repéré sur le sol de Galice (nord de l’Espagne).

« Tout ce qui tombe du ciel n’étant donc pas forcément béni », ce qui doit fortement contrarier les reliques de la seule superstar du coin jusqu’à maintenant nommée St Jacques de Compostelle, ce pirola hispanique fait les affaires d’un lac de Lombardie (Italie) homonyme qui n’en demandait pas tant. Mais, si c’est la version espagnole qui s’impose, c’est parce que c’est dans cette région côtière qu’a été repéré le premier cas grave; ne reste plus qu’à savoir à quoi l’on doit cette irruption soudaine dans notre paysage, à tous les sens du terme.

L’astéroïde en question fait partie d’une traditionnelle ‘ceinture’, un gros caillou (plus de quarante kilomètres de diamètre quand même! ) découvert au milieu d’un amas dans les années 1930 par un astronome allemand. Il doit son surnom à l’aspect mat et blanchâtre rappelant une sorte de parasite des plantes herbacées nommées pyroles (ou piroles, d’où le mot) dont il contamine les feuilles grâce à (ou à cause de) une centaine de…variants (les autres cailloux).

Coïncidence pour le moins inattendue: la chose risque – outre le potentiel de mutations suggéré par la pluie de complications qui risque de nous tomber sur la tête – est de faire sourire (ou enrager) les locuteurs d’outre-Pyrénées : on dit que, aussi bien en Galice qu’en Catalogne, le terme ‘pirola’ circule largement dans le langage vulgaire en tant que variant (strictement linguistique, cette fois) de ‘pixola’, diminutif d’une ‘pixa’ qui désigne très clairement…le sexe masculin. Voilà une étymologie qui risque de provoquer quelques fous-rires sur les plateaux de télévision madrilènes!

(1) Comme Triton, Centaure, Kraken, Arturo ou le dernier Eris 


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