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Swiatek (Iga)

…à Roland-Garros, où la finale du moment oppose la polonaise Swiatek à la tchèque « qui a surpris tout le monde » (dixit la presse) Muchova. Bonne occasion de monter au filet pour aller voir ce qui se cache derrière les patronymes de joueuses qui vont laisser des traces dans l’histoire de la compétition. Car, même s’il faut redire ici que toute personne n’est en rien redevable ni, à tout le moins, liée directement à l’origine du nom de son ancêtre, il y a quand même – et encore une fois – des coïncidences surprenantes…

Commençons donc par ‘la maitresse des lieux’ comme la surnomment les spécialistes, une Iga Natalia homonyme d’un footballeur qui a déjà rendu largement célèbre ce nom d’origine clairement polonaise; en effet, dans les années 1950, le Girondin Jean Swiatek s’est illustré dans les pages sportives en devenant champion de France puis finaliste; sa longue vie (96 ans) lui a permis de fonder et de diriger l’un des magasins (de sport, évidemment) les plus connus de la région.

Iga est elle-même fille de Tomasz, membre de l’équipe olympique d’aviron aux Jeux de Séoul en 1988; toutes ces personnes semblent porter haut et loin la signification de leur nom puisqu’il est dérivé du nom commun ‘swiat’ qui désigne le monde.Ce qui nous intéresse ici est plutôt un sens figuré qui extrapole la dimension du globe terrestre pour en faire un synonyme de ‘universel’, en l’occurence peut-être ‘mondialement connu’. Ou plus opportun encore… »la numéro Un mondiale »!

De plus, ce surnom devenu patronyme est même le plus souvent personnifié (c’est le cas de le dire) pour évoquer une représentation…sacrée, telle une statuette sculptée dans la pierre ou dans le bois, autant dire une icône. Sans aller jusqu’à la dimension religieuse, les Swiatek peuvent être considérés comme des exemples ou des références dans leur domaine, belle coïncidence… 

Sans compter que la joueuse en question est opposée à la tchèque Karolina (pas de mystère, sans doute, sur la traduction?) Muchova; il s’agit, comme on le croise plus fréquemment dans l’actualité de provenance russe,  d’une forme féminine de Mucha, les lignées de femmes prenant le nom du père auquel on ajoute un suffixe ici constitué d’une voyelle ‘féminisante’ (la danseuse Pavlov-a, la cosmonaute Terechkov-a, etc).

On se retrouve donc avec ce ‘Mucha’, lui aussi rendu mondialement célèbre au début du 20ème siècle grâce à un certain Alfons (no comment), l’un des représentants majeurs de l’Art Nouveau, créateur d’affiches au style très reconnaissable. Voilà de quoi piquer la curiosité et agacer l’adversaire de Karolina puisque, dans toute la zone d’Europe centrale, ce – ou plutôt cette – ‘mucha’, tout comme l’espagnol et l’italien ‘mosca’, renvoie à une…mouche, tout simplement.

Sous la forme alternée ‘mucha’ ou ‘moszka’ (justement), l’idée n’est pas de suggérer que le porteur est un poids-mouche (quelqu’un de frêle) mais bien d’ennuyeux et de perturbateur comme cet insecte qui vient perturber la tranquillité d’un convive ou d’un travailleur. L’exemple le plus parlant est sans doute celui de ‘la mouche du coche’ de la fable de la Fontaine, c’est-à-dire cette bestiole qui vient importuner les chevaux d’un attelage qui, finalement, va réussir à se désembourber grâce à l’agacement qu’elle aura provoqué.

Car, dans « Le coche et la mouche » (titre réel de la fable), c’est finalement la mouche qui s’attribue le mérite d’avoir suffisamment…bourdonné aux oreilles des équidés. Pour rester une icône et/ou au top, Swiatek a donc dû se méfier des agressions répétées et forcément intempestives de Muchova. Y compris semble-t-il étymologiquement!


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