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Z

…celle qui a envoyé sur tous les écrans un bref message pendant la campagne de Russie en Ukraine, soit un ‘Z’ peint sur les chars d’assaut et qui ne va plus évoquer ‘le beau Zorro’ pour quelque temps sans doute…D’ailleurs, voilà un bel exemple de ‘polysémie’, c’est-à-dire d’un signe ou d’un symbole qui peut avoir plusieurs sens; et en l’occurrence, quand on dit plusieurs, c’est beaucoup! Petite occasion pour rappeler quelques significations pas forcément très connues.

Le plus célèbre est (était) donc sans doute le paraphe en trois coups du « cavalier qui surgit hors de la nuit (et qui) court vers l’aventure au galop », celui qui trace plus facilement son nom à la pointe de son épée qu’un électeur en état d’ébriété au moment de signer le cahier de présence électoral. L’homme en noir est bien sûr américain (et non pas espagnol, comme on le croit parfois) puisqu’il opère sur les toits des haciendas californiennes des colonisateurs à la fin du siècle dernier, là où s’aventure rarement les « renards » (zorros) qui lui ont donné son surnom, certains disent qu’il s’agirait plutôt de fennecs, les renards des sables.

Les amateurs de BD les plus anciens se souviendront plutôt de Zig, le copain de Puce, qui squattait les planches dans les années 1930 sous le crayon d’Alain St-Ogan, dont le grand-public retiendra moins le nom que l’un de ses admirateurs, un certain Hergé. Le prénom du personnage évoquerait aussi bien la vivacité (zig…zag) que le terme traditionnel du vocabulaire ordinaire pour désigner un gamin, un ‘zig’. 

Même idée de mouvement plus ou moins contrôlé pour les ‘Zébulon’, prénom qui tenta quelques couples post-soixant-huitards (et désespéra certainement le pauvre porteur dans les cours d’école), le plus souvent inspiré par un gigotant personnage monté…sur ressort et néanmoins compagnon du chien Pollux dans la série télé « Le Manège enchanté ».

Signalons également le ‘Z’ qui fait peur, celui qui orne la combinaison du méchant des aventures de Spirou, un « Zorglub » qui combine à la fois le son de la dernière lettre de l’alphabet avec un ‘-glub’ proche du blob (le liquide des films d’horreur) qui renvoie à sa nature première de savant fou.

C’est aussi sous le nom de ‘Zed’ (!) tout court que se présente Sean Connery en 1974 dans un film de science-fiction « Zardoz » (on vous en remet un autre?) de John Boorman, exterminateur post-apocalyptique en lévitation dans un pagne moulant à la sauce sumo…Encore un symbole de la fin des temps, en même temps que celle de l’alphabet.  

Restons sur les écrans avec l’un des premiers films politiques, le mythique « Z » de Constantin Costa-Gavras (son prénom n’est pas Kostas) qui osait raconter, en 1969, l’assassinat du député grec Lambrakis; lequel faisait dire à ses partisans, au cours de la nuit de son coma puis au moment de sa mort, qu’il ‘était vivant’, soit « zê » en grec et résumé par la seule consonne en français.

Et tant qu’à zézayer, arrêtons-nous sur quelques zézaiements plus souriants comme celui du prénom Zazie, ’dans le métro’ si vous êtes amateur de littérature, ou sur scène si vous préférez l’abréviation de la chanteuse ‘Isa'(…belle Marie Anne de Truchis de Varennes) par ailleurs inpirée du roman de Queneau! Sur scène, on va également trouver l’immortelle Zézette (épouse X) du ‘Père Noël est une ordure’, la répétition du ‘z’ étant à chaque fois au mieux une marque de familiarité (le zozotement du…zozo) voire de vulgarité, zézette étant souvent le surnom que les enfants – et hélas quelques adultes – donnent au sexe féminin…

Nous restent encore les toponymes géographiques officiels comme Zanzibar, au large de la côte Tanzanienne (en ancien perse, « le pays des Noirs (!) » ou le Zimbabwe (en dialecte local, le pays des « maisons en pierre ») ou la Zambie, pays du…Zambèze, « le grand fleuve ». Logique tout ça!

En ce qui concerne les noms de famille, les réactions et commentaires éventuels seront probablement différents selon qu’on vous parle de Zinedine Zidane (*), de Léon Zitrone (*) ou d’Eric Zemmour (*); tous ont leur raison linguistique de pointer en fin de liste ou presque dans les (ex) annuaires. Par contre, les marques commerciales ont vite trouvé le moyen de figurer quand même en tête pour annoncer que leurs services allaient « de A à Z » (Allianz), y compris pour le livreur informatique numéro 1 dont le sourire ne va pas de la première à la dernière lettre du nom mais s’attache à souligner uniquement AmaZon, sans doute l’Alpha et l’Oméga du commerce…

Alors, la marque blanche sur le vert militaire est-elle cette fois le symbole de la folie d’un Zéro Janvier aussi hégémonique que celui de Starmania ? Heureusement, il y a un Z qui va peut-être changer les choses, et il s’appelle…Zelensky (*), ce qui risque rendre Poutine zinzin. Zut alors!

(*) Lisez les détails de leur patronyme en tapant le mot qui vous intéresse dans le champ de recherche.


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