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Zélande (Nouvelle)

…et première satisfaction des joueurs bien sûr mais surtout des supporters tricolores (qui étaient prêts à sauter dans la Seine) et des journalistes (qui venaient de parier à longueur de journée avant le match sur le succès du XV). « Vae victis » (malheur aux vaincus) donc, comme disait Brennus (1) mais hommage à nos valeureux ‘Blacks’. Au fait, dis monsieur, pourquoi elle est zélée la Nouvelle? 

Non, ce territoire du sud-ouest pacifique à nos antipodes n’a rien de zélé, sauf étymologiquement peut-être car, selon les statistiques, plus de la moitié des pratiquants déclarés sont chrétiens, et c’est précisément l’Eglise qui avait capté (comme d’hab) le mot au 16è siècle, faisant d’un ‘zélos’ grec signifiant ardent ou empressé, un ‘zélus’ pseudo-latin réservé certes à la ferveur mais uniquement religieuse…

Bref, malgré le sens français moderne, la Zélande est en fait une ‘zee-land’, autrement dit, grâce aux ‘découvreurs’ néerlandais, une terre (land) de mer (zee) (2). La transition est brutale avec l’historique (si l’on peut dire) ‘Aotearoa’, appellation traditionnelle en langue maori, soit ‘le pays du long (roa) nuage (ao) blanc (tea)’, allusion à la blancheur de l’horizon (3); on a les étymologies qu’on peut, celle-ci a au moins le sens de la Nature.

En fait, le premier nom européen de l’île principale de l’archipel fut ‘Staten Landt’, d’après la décision d’un certain Abel Tasman (un vrai diable) opérant dans le secteur pendant longtemps. Donc, toujours en néerlandais, ‘le pays des Etats’, non pas encore ceux qui se prétendent Unis (on est en 1642) mais évidemment ceux que l’on appelait encore à l’époque les ‘Provinces Unies’ (futurs Pays-Bas, eux-même ‘neder-lands’ (4), l’Administration Générale de l’époque ayant acquis le protectorat (temporaire) du lieu.

A peine quelques années plus tard, en hommage (ou en rapport(s), pas seulement intellectuel) à la province ‘hollandaise’ de Zeeland (Zélande en gaulois amélioré), on (re)baptisa ces terres en ‘Nova Zelandia’, en latino-flamand. Puis passa un navigateur anglais (James Cook?) qui la mit au goût de Londres en New-Zealand (5) et dans la corbeille de la zone australienne, d’abord comme ‘Nouvelle-Galles du Sud’, d’où le fait qu’elle soit toujours sous l’oreille de Charles III Windsor.

Pas de devise propre d’ailleurs pour la Zélande nouvelle; juste un hymne perso « Dieu garde la Nouvelle-Zélande » (ça a le mérite de la simplicité) et…« Dieu garde le Roi » (comme quoi, il vaut mieux coloniser le Pacifique que l’Afrique). Souhaitons à nos adversaires d’inauguration que, pour les prochains matches de poule, ce ‘grand nuage blanc’ ne devienne pas un gros orage noir; même étymologiquement!

(1) Contrairement à une opinion fréquente, le « Bouclier de Brennus » rugbystique n’a rien à voir avec le chef gaulois cité (Brennos, 4ème siècle avant) JC mais avec un certain Charles Brennus, qui a créé ce trophée en 1892 sur les dessins de Coubertin…

(2) Comme la ville belge (flamande, d’où la forme commune) de Zeebruges est en fait, littéralement, ‘la Bruges de la mer’, la commune sur la côte, alors que Bruges est dans les ‘terres’ au bout d’un canal.

(3) Selon le délire de la femme d’un explorateur devant la blancheur de l’horizon. Et s’il avait fait nuit?

(4) Les terrains ‘en-dessous’ (sous-entendus du niveau de la mer)

(5) Avec des agglomérations comme ‘Wellington’ (en l’honneur d’un Duc de…, vainqueur à la bataille de Waterloo, 1815) ou ‘Auckland’ (idem, pour George Eden, premier Lord de l’Amirauté, comte de…au début 19è), aucun doute possible…


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