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C’est le mot qu’il ne faut pas prononcer en ce moment, et donc une belle occasion pour essayer de savoir pourquoi, au moins étymologiquement. Premier effet de cette mise à un index rigide: tout le monde en parle, car, plus on cache -naïvement- un mot, plus l’imagination le mémorise: Ce fut le cas, il y a quelques années, avec un stupide terrorisme intellectuel qui obligeait les media à dire «une boisson gazeuse américaine» pour Coca-Cola, l’auditeur ou le téléspectateur cherchant immédiatement la solution de cette devinette.

Ecoutez attentivement vos radios, lisez attentivement vos journaux: ce mardi de l’an 2011, tout occupé qu’il est à faire dire «aaa» aux agences de notation par les hommes politiques, n’accordera probablement qu’une place très limitée à un événement majeur, peu sensible à la sortie du dernier disque d’un chanteur sexagénaire (et néanmoins talentueux): dans la nuit de mardi à mercredi, notre planète va être approchée par un astéroïde de 400 mètres de diamètre. La plupart d’entre nous pensera «bof tant qu’il ne nous tombe pas sur la tête, voyons ce qu’il y a à la télé ce soir»…

C’est une histoire à trois bandes, et pourtant il n’est pas question de billard, mais comme vous avez déjà vu l’image d’une chaussure, vous avez deviné le mot du jour: Adidas. La marque est aujourd’hui dans l’actualité non pas pour des événements sportifs mais informatiques: comme un certain nombre de grandes sociétés dans le monde, leur réseau fait en effet l’objet d’un piratage généralisé. Mais au fait, Adidas, quel drôle de nom pour une godasse! Est-ce que çà veut dire «trois bandes», en allemand (le pays d’origine du groupe)? Pas du tout. Est-ce le nom du village de son inventeur, en Bavière? Encore moins… Alors?

On l’a vue et entendue pendant tout le « Sommet de Cannes », et pourtant elle n’est pas chef d’Etat mais cheftaine des tas…de patrons français. Or, c’est l’une des personnalités les plus courtisées des media qui cherchent son avis autorisé pour comprendre un tout petit peu les enjeux économiques de la rencontre et éventuellement conjurer les mauvaises nouvelles à ce sujet. Notre blonde Laurence n’est pas née à…Paris mais en Haute-Saône; il lui eût d’ailleurs été impossible que son nom vienne de la capitale.

Telle est l’actualité du moment (pardon pour le pléonasme): Plus de rugby, pas encore de vitrines de Noël, ni de soldes, de tennis ou de cyclisme…place donc à la littérature. Dans la rafale de Prix remis cette semaine, il y avait un impétrant nommé Matthieu Lindon qui est devenu lauréat « du Médicis » et qui sera donc récipiendaire de sa récompense (1). Voilà donc une bonne occasion pour s’arrêter sur les bonnes feuilles de ce patronyme; cela tombe bien: feuilles, c’est précisément le sens de sa racine, mais pas forcément celles que vous pensez.