Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

…c’est le réalisateur américain d’origine italienne Quentin Tarantino, qui a annoncé que « The Movie Critic » (1) sera son dernier opus; l’homme n’est pas le cinquième d’un imbécile (quentin/quantin) car, en une dizaine de films, il a semé le trouble d’une certaine violence avec succès sur les écrans du monde entier…y compris étymologiquement!

Fils d’un certain Tony (Antoine, en v.f) Tarentino, lui-même déjà né à New-York de parents immigrés ‘latinos’ de la génération précédente, Quentin porte un nom de provenance tout à fait transparent puisqu’il fait référence à la grande ville du sud et même du ‘dessous’ de la Botte, le port en question étant situé (visuellement) dans le ‘cambrion’, la partie concave entre la pointe du talon et le bout de la chaussure, autrement dit au fond du golfe de…Tarente. Ou Tarante avec un ‘a’, ce qui est sa racine historique.

Il s’agit en effet d’une trouvaille géographique des Grecs où les bateaux se sont autrefois abrités lors de l’expansion de ce qu’on appelé « la Grande-Grèce », la colonie en question étant fondée en l’occurrence par des gens venus de Sparte. Est-ce un hasard ou en rapport avec le caractère belliqueux de la période? Le mot ‘taras’ en grec – qui donnera plus tard ‘tarantum’ pour les Romains est associé à la notion d’agitation ou de troubles (2).

Toujours est-il qu’au fil du temps la ville va donner son nom à un gentilé (les habitants qui en sont originaires) sous la forme de Tarantino, avec une nuance légèrement moqueuse des Romains (de Rome capitale) car le mot, outre venir du Sud ‘pauvre’, sonne comme avec un diminutif en -ino (3)…Rien à voir donc avec les habitant(e)s de la Tarentaise, région de la Savoie située à l’opposé du pays, qui s’appellent eux les Tarins et les Tarines (4).

Bref, notre Tarentin surdoué de cinéma vient truster dans l’esprit d’une bonne partie des habitants de la planète non seulement un patronyme porté par un certain Gaétan célèbre (en Belgique) graffeur (tagueur) impénitent, mais aussi le napolitain -logique- Luigi Tarentino, escrimeur multi-médaillé aux Jeux Olympiques (1998)…Signalons encore un nom commun cette fois, de même provenance, un type de danses sautillantes traditionnelles pratiquées dans les Pouilles et en Calabre, forcément nommées ‘tarentelles’ (5). Ou bien encore, dans le registre (très) littéraire, « la jeune Tarentine » prénommée Myrtho, dans le poème d’André Chénier (fin 18è siècle).

Le dernier (effrayant) dérivé cousin de notre Quentin est la…tarentule, une ‘tarentula’ dont la piqûre provoque (au mieux) des léthargies pénibles et dont on disait que sautiller comme si on dansait la tarentelle était le seul moyen de dissiper les effets du venin, d’où le nom! Il parait même que le nom de Tarantino a également été donné à des astéroïdes de l’orbite de Jupiter par les astronomes américains en raison des soubresauts incessants des mégalithes en question. Tout cela explique peut-être le caractère explosif des scénarios de Quentin; et que ça saute!

(1) En français (et pour l’instant) « Le/la critique de cinéma ».

(2) Il n’y avait pourtant pas d’aéroport en projet ni de méga-bassines à défendre dans le secteur…

(3) Par exemple, le nom local de Mickey Mouse est ‘topolino’ (le souriceau).

(4) Dans la langue française, je ne sais pas si c’est mieux…

(5) Si vous êtes né(e) avant 1980, (ré)écoutez la chanson d’Yves Duteil. Mais aussi Rossini, Chopin, Offenbach ou Bizet, parmi les plus fanas du tempo.

…peuvent se demander un certain nombre de vacanciers, particulièrement ceux qui ont décidé de s’envoler à bord d’avions dont le ravitaillement est régulièrement mis en question. Selon l’utilisation qu’on en fait et le degré de raffinement, il s’agit en fait d’un dérivé du pétrole, c’est-à-dire, étymologiquement, ‘petr-ole’ (petra en grec, la pierre + oleum/olio en latin, l’huile), bref une décomposition de produits fossiles que l’homme a eu le génie de dépenser des dizaines de milliers de fois plus vite qu’il n’a fallu de temps pour le fabriquer.

C’est un peu pareil d’un point de vue linguistique car, outre ce ‘pétrole’ de base si l’on peut dire, vous pouvez également l’appeler carburant, essence ou kérosène (plus un certain nombre de termes spécialisés). Or, on devine assez vite d’où vient ‘carburant’, soit le participe présent du verbe carburer, lui-même issu du latin ‘carbo’ qui signifie évidemment charbon (donc l’énergie qui génère du…carbone).

On est un peu plus loin, étymologiquement toujours, quand on parle de l’essence’ qui, contrairement à ce que disait Jean-Paul Sartre, ne précède pas l’existence mais la définit: en effet, la racine ‘essentia’ latine qui a permis de la distiller dans les dictionnaires évoque très précisément la ‘nature’ d’une chose (ce qui est…essentiel ne vient pas de la station-service mais de ce qui est le plus important, de ‘l’essence-même’). Ce sont les alchimistes du Moyen-Age qui ont réduit (1) le sens de l’essence à l’idée de résidu principal, d’où l’utilisation actuelle du mot.

Quant au kérosène, qui n’a rien du tout d’un mot breton (2), il vient d’une étape de transformation dans le raffinage du pétrole; l’essence (carburant) est réputée rouge; le kérosène, plus énergétique encore quand il est chaud, est un liquide ‘jaune’ soit couleur de la cire, qui se dit ‘kêros’ en grec. Ce sont les Anglais qui se sont appropriés les premiers cette racine (et, de fait, ‘inventé’ le mot) en y ajoutant l’un de leurs suffixes exprimant une matière dont est issu le sujet (keros-en, tiré du pétrole; wood-en, fait avec du bois, etc..).

D’ailleurs, au moment de l’apparition de ce mode de combustion, les Français ont essayé d’imposer leur ‘kérosine’ (même raisonnement de formation, comme café-ine, vita-mine, proté-ine) mais, dès 1872, c’est le futur terme international qui s’imposera…Avant de passer dans les réacteurs des jets, le kérosène permettra d’abord d’alimenter les ancienne lampes à huile, dangereuses et malodorantes, par un système inventé au milieu du 19è siècle par un Polonais qui vendra sa mèche dans des globes en verre bien plus légers.

Il n’empêche que, si le pétrole est plus ‘lourd’, le kérosène bien que presque transparent est plus polluant que l’essence du réservoir de votre voiture. Mais là aussi, il y a des rumeurs de pénurie…

(1) Comme une essence de parfum (la concentration) ou une essence d’arbre (une espèce définie par sa substance)

(2) Beaucoup de personnes (non bretonnantes évidemment) citent spontanément un ‘ker ozen’, qui serait un dérivé de ‘ker azen’ soit en français ‘(mon) cher âne’! Mais c’est bien sûr une…ânerie. Et puis, question logique…

…et régime au pin sec pour un King Charles aux grandes oreilles puisque le royal couple britton a dû reporter sa visite officielle tous azimuts dans notre pays pour cause de révolution à la française. Passe encore de mettre à feu la mairie de Bordeaux mais pas question de risquer de mettre à sang le peuple avec un éventuel attentat en s’enfuyant du château de Versailles (on a déjà donné)…

Dommage pour la notoriété internationale de notre commune, ont pu penser un certain nombre de citoyens de Landiras, honorés (on suppose) par une venue du roi Charles III aussi historique que l’ampleur des incendies qui ont malheureusement frappé cette ville en 2022 (1). Un peu plus de deux mille habitants à quelques kilomètres au sud de Bordeaux et une étymologie pas très claire malgré les efforts d’un prêtre du 19ème siècle qui ne vont pas du tout dans le sens facile de «(vers les) Landes iras», la situation en sud-Gironde ouvrant la voie à toutes les hypothèses (en réalité erronées) d’un nième petit chemin vers Compostelle…

Rien à chercher non plus du côté d’un certain nombre d’orthographes passagères en ‘L’Andiras’ ou ‘L’Andirans’, ce qui obligerait à chercher sans doute une racine de patronyme (celte) comme ‘Ander’, probablement proche de l’Andernos du Bassin d’Arcachon…Pour être le plus ouvert possible, on trouve également des théories en ‘Landariacum’, soit la forme latine très normale d’un domaine administré à l’époque gallo-romaine par un certain Landarius. 

Problème(s): d’un point de vue linguistique, la cité serait plutôt devenue Landariac, avec un suffixe dit ‘locatif’ (comme une majorité de communes du même département); par ailleurs, après recherches minutieuses pour justifier le sens de ce nom à Rome, pas de mot dans le répertoire pouvant expliquer un tel état-civl (il faut bien que, si Landarius il y a eu, on puisse comprendre ce que ce surnom signifiait…). Et, toujours d’un point de vue phonétique, après une évolution de ‘landariac’ en ‘landiriac’, les habitants seraient alors ‘landiracois’; or, ce sont des Landiranais.

L’explication la plus sérieuse s’appuie donc sur ‘Landirans’, soit l’idée de ‘lande’ effectivement, mais pas encore au sens forestier majuscule que lui donnera l’administration napoléonienne (la commune existait bien avant les travaux du Second Empire) mais avec le terme celte ‘landar’ (sous influence basque) qui désignait toute lande végétale, au sens de plantation (2)…Bon, on ne va pas se battre pour savoir s’il s’agissait d’orties, de noisetiers ou de pins maritimes, surtout si on imagine que c’est l’une de ces zones végétalisées qui prendra feu au 21è siècle. 

Voilà en tous cas qui eût fait de Landiras le centre du monde au moins pour quelques heures sous les pas du monarque britannique, ce qui ne manquera pas de lui rappeler une époque où « les Anglais vendangeaient l’Aquitaine » (3), comme en témoigne la présence d’un lion sur le blason de la ville. Quant à vous, si vous n’avez pas encore réservé pour vos prochaines vacances…

(1) On dit ‘village’ en-dessous de 2000 habitants. Landiras en compte…2190 (chiffres 2020)

(2) D’autres communes de la région, comme (Lamothe)-Landerron, ou Landerrouat, semblent confirmer cette hypothèse.

(3) Titre d’un célèbre ouvrage de Jean-Marc Soyez (Ed. Fayard 2013) étymologiquement discutable (le titre, pas le roman). Voir les détails linguistiques dans les archives la chronique sur…Hossegor.

…du moins tout à fait malheureux d’avoir progressivement perdu ses facultés d’audition, accident (ou maladie?) définitivement dramatique pour un musicien reconnu comme un génie de la composition (1). Le brave Loulou (Ludwig, en v.o) revient à la vie (des médias) après presque deux siècles, dans une étude scientifique qui a analysé son ADN et ainsi détecté un abus d’alcool comme cause probable de sa mort. Donc, si ce nom n’a pas pour vous comme unique symbole celui d’une grosse boule de poils blancs qui aboie (2), n’hésitez pas à relire la chronique à lui dédiée en 2020, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance…

(1) Ce qui n’empêche donc pas ‘d’entendre’ la musique intérieurement, tout comme la cécité d’empêche pas de ‘voir’ des films comme le rappelle régulièrement le chanteur Gilbert Montagné… 

(2) « Beethoven » saga de 8 films sur un St-Bernard, depuis 1996

…vous n’étiez peut-être pas sur ce blog lors de la chronique sur les véritables racines du nom (août 2014). Les éléments n’ont évidemment pas changé; ils prennent peut-être une nuance supplémentaire (parfois surprenante) à l’occasion du combat actuel sur la réforme des retraites. Autant en profiter pour une petite actualisation en tapant le mot dans le champ de recherche!